Au XIXe Siècle, en 1864, dans la région de Stormfield, des créatures rôdent..
Comment survivrez-vous parmi elles ?

 
AccueilFAQRechercherDernières imagesMembresCarteS'enregistrerConnexion


Le Deal du moment :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : ...
Voir le deal



Tout perdre, une fois de plus... Tout ? Peut-être pas, finalement... [PV Stefan]
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas

 :: Côté RPG :: Flamdone :: Les Rues :: L'Auberge
Aller à la page : 1, 2  Suivant
Vasilissa
Vasilissa

Carte d'identité
Ville actuelle: Flamdone
Description Physique:
Relations du personnage:
Animagus
Animagus
Messages : 47
Date d'inscription : 12/01/2014
MessageSujet: Tout perdre, une fois de plus... Tout ? Peut-être pas, finalement... [PV Stefan] Tout perdre, une fois de plus... Tout ? Peut-être pas, finalement... [PV Stefan] Icon_minitimeMar 27 Oct - 18:45

Cinq jours. Cinq jours et cinq nuits. Des jours trop courts pour être appréciés, des nuits trop longues pour être ignorées. Par deux fois, je me suis trouvée fort imprudente de me retrouver si proche de la ville le soir venu. Par deux fois j'ai tué. Ah, non, pas seulement deux personnes, fort malheureusement, plutôt une petite vingtaine en deux nuits... Et c'est trop. Beaucoup trop. De plus, au petit matin, quand je reprends mes esprits, je trouve fort désagréable de toujours trouver la porte principale de l'auberge fermée. Je me vois donc bien obligée de réveiller l'aubergiste, n'ayant pas de clef, et il se trouve fort... désagréable, lui aussi. Et ses questions indiscrètes et indélicates ! Ah... Et ces deux nuits où je suis rentrée avec du sang sur mes vêtements... Une fois, ça s'explique, bien sûr, mais deux ? C'est peut-être juste une coïncidence. Mais les voisins se plaignent du bruit que je ne manque pas de faire dans les escaliers qui grincent... Et l'aubergiste n'apprécie pas ces virées nocturnes, comme il les appellent. J'ai donc tenté de faire profil bas deux jours supplémentaires, j'ai trouvé un métier, j'ai tout fait pour passer pour une fille... respectable ? et bien éduquée... Mais je ne peux décidément pas dormir dehors à des heures si tardives, alors, encore et encore, je réveille le pauvre homme, et encore et encore, il me réprimande, jure, grommelle, se montre désagréable... Enfin, je suppose que je n'ai pas d'autre choix...

Mis à part cela, j'ai trouvé un travail. Certes, pas le mieux payé qui soit, mais au moins me permet-il de payer la chambre et subvenir à quelques besoins supplémentaires. J'ai trouvé à me rendre utile à la bibliothèque de Flamdone. Au moins, là-bas, c'est calme, c'est charmeur et envoûtant... Au moins, là-bas, ma vie ne ressemble plus à quelque absurde invention d'un auteur écervelé. Elle ne déteint plus dans le décor. Plus de la même manière du moins...



- C'est bien clair ?!

Je sursaute, brusquement ramenée à la réalité par la voix tonitruante de l'aubergiste. Je n'ai rien écouté. Mais j'ai bien compris la situation. Il lance ma valise hors de la pièce, m'empoigne par le bras et m'entraîne dans son sillage, tandis que je me tortille pour espérer me dégager. Il me pousse dans le couloir, claque la porte dans mon dos et m'entraîne dans les escaliers en direction de l'entrée.

- Je ne veux plus te revoir ici, c'est clair ?! Je ne sais pas ce que tu fais, la nuit, mais ça suffit, pas de ça chez moi ! Dehors !

Sur ces mots, il claque la porte d'entrée, non sans avoir jeté ma valise et poussé ma personne dans la rue. Je grogne, refoule la colère qui manque de s'emparer du fond de mon être. Ce n'est pas le moment de laisser une occasion à la panthère de se réveiller. Surtout que les vociférations de l'aubergiste ont éveillé la curiosité des passants. Je m'empresse donc de rassembler les quelques affaires tombées de ma valise, car le choc l'a ouverte, et referme prestement le bagage dans l'espoir de passer inaperçu aux yeux des quelques passants qui ne se sont pas encore retournés. Mais... C'est peine perdue...
Revenir en haut Aller en bas
Stefan Salvatore
Stefan Salvatore

Carte d'identité
Ville actuelle: Flamdone.
Description Physique:
Relations du personnage:
Vampire
Vampire
Messages : 67
Date d'inscription : 23/08/2013
MessageSujet: Re: Tout perdre, une fois de plus... Tout ? Peut-être pas, finalement... [PV Stefan] Tout perdre, une fois de plus... Tout ? Peut-être pas, finalement... [PV Stefan] Icon_minitimeDim 12 Fév - 12:30



TOUT PERDRE, UNE FOIS DE PLUS... TOUT ?❞
A la rencontre d'une étoile
Avec Vasilissa.



Presque une semaine, déjà. Six jours depuis ma presque fuite. Et depuis la rencontre du train. Je n'aurais jamais pensé être autant marqué par une personne. Je ne fais pourtant que ressasser ces quelques instants volés. Je ne sais pas si c'est un bien ou un mal, je suis ici en terre inconnue. Je ne me reconnais pas : est-ce mieux ?
Et j'hésite, pris entre deux feux. J'aimerais la voir, lui parler peut-être, retrouver son sourire...
Mais je suis loin d'aimer ce qui m'arrive depuis. Je suis à peine maître de moi-même, j'ai du mal à me concentrer, je suis presque hanté. Et si.. et si je dérapais ? La possibilité étant non-négligeable, j'avais dû trouver quelque chose. Une solution, une retraite, un pied-à-terre, quelque chose pour m'isoler, me protéger et protéger les autres. J'avais trouvé un petit lieu de résidence en périphérie de la ville, accolé à la forêt. Une distance de sécurité, rien de plus. Enfin c'est ce que je m'étais dis, au début.
Sans repos, je ne parvenais plus à retrouver a sérénité, ne pensais plus vraiment à me nourrir non plus. Sauf là-bas. Ce rectangle sans luxe, trop géométrique, m'offrait un repos inespéré, inattendu. Je ns supportais plus le bruissement des pensées, me laissait atteindre et influencé par les sentiments de la ville. Ici, loin des autres, je respirais, revivais. Depuis quand avais-je perdu ma maîtrise ?
Je n'aurais jamais cru acheter quelque chose ici, sur les terres de ma naissance, "ma" ville. A force d'y passer jours et nuits, je m'étais décidé à y habiter pour de bon. C'était déjà plus grand que ma chambre actuelle, à l'auberge, et surtout, je ne pouvais plus continuer ainsi, éreinté en permanence par la simple proximité des autres. J'avais donc quitté l'auberge, un pincement au coeur. Je ne l'avais toujours pas revue.. Etions-nous destiné à nous revoir ? Je commençais à en douter, payais grassement l'aubergiste pour mettre de côté pour moi quelques affaires, le temps de m'installer.
Et je m'installais, meublais ma "grotte". Le moins de choses possible, du bois et encore du bois, de toutes les nuances et de tout les aspects. Au final, l'ensemble était presque trop grand pour une personne seule, mais je ne cherchais pas à y changer quoi que ce soit. Un lit dans une des deux chambres, le fruit de mes voyages dans l'autre. Cette dernière était ma contradiction : chargée, pleines d'étagères, de bibelots et de livres, on ne pouvait plus voir les murs ni le sol, celui-ci étant recouvert d'une tapisserie bleue nuit parsemée d'étoiles, des signes du zodiaque. Un caprice peut-être, une jonction entre les différents moi, le poids des souvenirs, des décennies. C'était l'endroit où je passais le plus du temps, outre le toit, incroyablement plat, de ma "demeure". Le seul endroit d'où l'on pouvait suivre la course des étoiles.
Ma réclusion fut totale. Ainsi, pendant trois jours entiers, je ne sortais pas - ou que pour me nourrir. Je préférais la forêt à la ville et reprenais des forces, réapprenais à vivre, en somme. Quelque part, je ne me rendais toujours pas bien compte de ce qui c'était produit. Je m'étais posé, avais brisé mon nomadisme absolu de ces dernières... décennies. Je connaissais la règle, les problèmes qui finiraient par se poser mais les repoussaient. Je n'étais pas prêt à les affronter et m'accordais du temps pour y penser. Cette parenthèse ne durerais peut-être pas mais j'en chérissais chaque instant.
Seulement, je ne pouvais pas me cacher éternellement. Des affaires m'attendaient en ville, l'aubergiste finirait par vendre mes biens, si je ne venais pas.. Je ne devais pas faillir, pas cette fois.
A cran, mentalement entraîné et paré à bloquer les émotions environnantes, je me rendais sans trop d'encombres à l'auberge et me faisais rendre mes biens par la femme - ou la fille ? - du propriétaire. Sur mes gardes mais plus calme, je me pensais tiré d'affaire quand mes protections s'ébranlèrent, se fissurèrent. Je grimaçais tout en cherchant à endiguer le flot menaçant quand je la sentis. Elle. Une détresse, quelque chose. Quittant rapidement la pièce je gagnais la rue et ne tardais pas à assister à la scène.
Vasilissa, jetée dehors. Je perdais mon calme et gagnais rapidement ses côtés. Me penchant, j'attrapais sa valise et demandais :

- Vous allez bien ?

En cet instant, hors de toute mesure ou maîtrise, j'aurais pu sauter à la gorge de l'homme, lui faire ravaler ses manières. Comment osait-il parler de la sorte ? Je trouvais mon étoile en difficulté, me trouvais capable de tout - je n'en frissonnais qu'après-coup, soudainement conscient de la raison de tout cela, sa présence me rendait imprudent, incontrôlé incontrôlable. Mon regard au niveau du sien, je demandais, on ne peux plus sérieux :

- Voulez-vous que j'aille lui parler ?

Revenir en haut Aller en bas
Vasilissa
Vasilissa

Carte d'identité
Ville actuelle: Flamdone
Description Physique:
Relations du personnage:
Animagus
Animagus
Messages : 47
Date d'inscription : 12/01/2014
MessageSujet: Re: Tout perdre, une fois de plus... Tout ? Peut-être pas, finalement... [PV Stefan] Tout perdre, une fois de plus... Tout ? Peut-être pas, finalement... [PV Stefan] Icon_minitimeDim 12 Fév - 19:33
Tout perdre, une fois de plus...



Quelle ne fut pas ma surprise, de voir Monsieur Salvatore se porter à mon secours, attrapant ma valise. Je reste quelque peu sonnée, l'observe, cligne des yeux. Mais qu'est-ce qu'il fait là ?

- Vous allez bien ?

J'aurais aimé répondre. Oui, j'aurais aimé. Articuler ces quelques mots qui feront baisser son inquiétude. Mais à cet instant, rien ne voulait sortir de ma gorge, jaillir de ma bouche entrouverte. Déjà, des images me sautaient à la gorge. Stefan, bondissant sur l'aubergiste, couvert de sang... Je ferme les yeux, recule légèrement, comme frappée de plein fouet par ces horribles images. La peur me noue à nouveau la gorge. Qu'est-ce que ces visions essaient de me dire, bon sang ? Je déglutit, cligne des yeux, désorientée. Je me mords la lèvre, croise le regard sérieux du jeune homme. À nouveau je détourne le regard. Je n'ose pas le regarder. J'ai trop peur d'apercevoir dans ses yeux la colère qui le pousserait à commettre quelque idiotie. Mais d'où viendrait-elle, cette colère ? Je suis ridicule. Je... Peut-être qu'il aime simplement faire du mal ? Blesser ? ...Tuer ? Mon souffle me manque.

- Voulez-vous que j'aille lui parler ?

Il me ramène brusquement sur la terre ferme, me prenant au dépourvu. À nouveau, je le regarde, cligne des yeux, un peu sonnée. Malgré mes visions, il a l'air si attentionné, si prévenant ! Je détourne le regard, bredouille :

- Oh ! J-je... Hum, non, ne vous en faites pas, j'avais été prévenue... Et de toute façon, j'ai l'habitude. Je trouverais bien un autre endroit où loger.

Je lui offre un petit sourire de pure convenance, mais il sonne faux. Et n'osant pas m'approcher pour récupérer ma valise et m'enfuir, je me contente de regarder le bagage, espérant en silence qu'il ne profiterait pas d'avoir récupéré mes affaires pour m'obliger à rester avec lui si je ne le désirais pas. Je... Je dois m'en aller...

- C'est très gentil à vous de me proposer votre aide, et même, d'ailleurs, d'être venu à mon secours, mais... J'aimerais autant récupérer ma valise et m'en aller, je dois trouver où la déposer avant d'aller travailler... Je... Je suis désolée...

Certes, je ne le suis guère. Mais je n'ai pas non plus envie de lui faire de la peine. Et puis, c'est vrai, je dois vraiment trouver où déposer mes affaires avant d'aller à la bibliothèque. Même si, en soit, cela ne urge guère... La bibliothèque n'ouvrirait pas avant trois bonne heures.

© codage par lea-angels



Revenir en haut Aller en bas
Stefan Salvatore
Stefan Salvatore

Carte d'identité
Ville actuelle: Flamdone.
Description Physique:
Relations du personnage:
Vampire
Vampire
Messages : 67
Date d'inscription : 23/08/2013
MessageSujet: Re: Tout perdre, une fois de plus... Tout ? Peut-être pas, finalement... [PV Stefan] Tout perdre, une fois de plus... Tout ? Peut-être pas, finalement... [PV Stefan] Icon_minitimeDim 12 Fév - 23:05



TOUT PERDRE, UNE FOIS DE PLUS... TOUT ?❞
A la rencontre d'une étoile
Avec Vasilissa.



Toujours un peu surpris de la trouver ici, maintenant quand je pensais l'avoir vue pour la dernière fois, je ne peux que prendre les moments qui me sont accordés. Elle détourne le regard, je fais de même, emportant le souvenir de ses rétines, toute tension ayant déserté mon corps. Plus dan la maîtrise que je ne l'étais auparavant, je tâche de m'isoler de la foule qui commence de nouveau à m'atteindre. Je fais le vide, comme rasséréné par la présence de Vasilissa. Mes barrières internes en place, je me rends compte que nous sommes regardés. Je suppose que la petite scène qui a eu lieu plus tôt l'a mise au centre de l'attention... Je déteste l'homme qui l'a mise dans cette situation, cette femme que la foule dérange et qui a déjà été mise en difficulté par cette dernière, il y a de cela une semaine.
Je me rend compte que je ne l'ai même pas saluée, mais j'ai le sentiment qu'il n'est plus l'heure, le moment est passé. Je ne sais pas si elle m'en tiendra rigueur, je lui lance un regard, interrogatif, avant de faire un léger pas en avant, tâchant de la soustraire aux regards inquisiteurs des passants avec ma carrure. Protecteur sans en avoir l'air, je tâche de masquer mon action et intention, de peur de la gênée d'avantage.

- Oh ! J-je... Hum, non, ne vous en faites pas, j'avais été prévenue... Et de toute façon, j'ai l'habitude. Je trouverais bien un autre endroit où loger. C'est très gentil à vous de me proposer votre aide, et même, d'ailleurs, d'être venu à mon secours, mais... J'aimerais autant récupérer ma valise et m'en aller, je dois trouver où la déposer avant d'aller travailler... Je... Je suis désolée...

J'hoche lentement la tête, souhaitant presque de pas répondre mais les mots sortent quand même.

- Je n'entendais pas cela. A mon sens, vous ne devriez pas y retourner, quand bien même cet homme serait en train de vous supplier de la faire. Personne ne devrait jamais être expulsé de la sorte.. Je... Je comprendrais si vous n'étiez pas intéressée mais je viens d'acquérir un bien - rien d'incroyable - mais une des chambres est vide et, puisque vous, hum, n'avez pas d'endroit où rester...

Je garde la tête légèrement baissée. J'ai conscience de m'être emporté, que ma proposition, bien que désintéressée, a peu de chances d'être acceptée. Nous ne nous connaissons qu'à peine - et c'est là un bien grand mot -, alors, loger chez moi ? Elle a d'ailleurs l'air assez pressée de s'en aller - et l'est aussi -, je lui ai peut-être fait peur... Cette idée n'est pas pour me plaire et je lui tends son bagage.

- Je suis conscient de m'être imposé et.. je suis désolé. J'ai pensé que vous aviez besoin d'aide alors que ce n'était peut-être pas le cas. Sachez juste que vous êtes la bienvenue chez moi, je.. Je ne vais pas d'avantage abuser de votre temps, et.. Passez une bonne journée.


Je ponctue le tout d'un signe de la tête et lui abandonne doucement le bagage entre les mains, mon propre sac dans la mienne. J'entame ensuite quelques pas, ne sachant finalement pas si je la reverrais jamais. Et si les choses avaient étés différentes ? Si je l'avais été ? J'imagine un monde où quand on rencontre une femme au sortir d'un train, on peut ne jamais la quitter mais le tout est plus qu'hypothétique, bien trop éloigné de la réalité pour que le rêve ne dure.
Elle est une fois de plus pressée, mais j'aurais, là, le plaisir de ne pas être être congédié. Je me demande si ma sympathie n'est pas à sens unique puis hausse les épaules. Soit, c'est ainsi.
Peut-être dans un autre monde, autrement... Si les choses avaient pu être autres, s'il était possible de faire machine arrière, de tout effacer tout recommencer...

Revenir en haut Aller en bas
Vasilissa
Vasilissa

Carte d'identité
Ville actuelle: Flamdone
Description Physique:
Relations du personnage:
Animagus
Animagus
Messages : 47
Date d'inscription : 12/01/2014
MessageSujet: Re: Tout perdre, une fois de plus... Tout ? Peut-être pas, finalement... [PV Stefan] Tout perdre, une fois de plus... Tout ? Peut-être pas, finalement... [PV Stefan] Icon_minitimeLun 13 Fév - 18:05
Tout perdre, une fois de plus...



Un pas en avant. Mes muscles se tendent. Pourquoi s'approcher de la sorte ? Les regards des passants me pèsent. Mon esprit ne peut pas s'arrêter sur un détail, il s'agite, bouillonne en tous sens. Monsieur Salvatore qui s'approche, sa carrure qui me masque le monde, les regards que je sens encore, qui effleurent encore ma peau, caresse dérobée et désagréable. Je gronde intérieurement. Cette situation est déplaisante. Mais le lent hochement de tête de l'homme qui me fait face me force à lui prêter attention. Sans sembler s'en rendre compte, il prend la parole :

- Je n'entendais pas cela. A mon sens, vous ne devriez pas y retourner, quand bien même cet homme serait en train de vous supplier de le faire. Personne ne devrait jamais être expulsé de la sorte.. Je... Je comprendrais si vous n'étiez pas intéressée mais je viens d'acquérir un bien - rien d'incroyable - mais une des chambres est vide et, puisque vous, hum, n'avez pas d'endroit où rester...

Mon coeur se dérobe dans ma poitrine. Mon souffle se perd. Sa tête légèrement baissée. Son expression étrange. Presque... coupable ? Peut-être quelque chose s'en approchant. Mais de quoi a-t-il honte ? De quoi a-t-il peur ? ...Et moi ? ...De quoi ai-je peur ? ...

- Je suis conscient de m'être imposé et.. je suis désolé. J'ai pensé que vous aviez besoin d'aide alors que ce n'était peut-être pas le cas. Sachez juste que vous êtes la bienvenue chez moi, je.. Je ne vais pas d'avantage abuser de votre temps, et.. Passez une bonne journée.

Il me salue d'un signe de tête, m'abandonne la valise entre les mains. Sonnée, je le regarde s'éloigner. Sonnée, je le poursuis, le rattrape. M'expose dans la rue, m’éloigne des rebords protecteurs des murs. Je le retiens :

- Attendez !

Pur réflexe, pure idiotie, je le retiens. Ma main se loge au creux de son bras, attirant son attention plus que l'empêchant d'avancer, même si c'est mon but premier. Je croise son regard. Un frisson me parcourt de la tête au pied. Mon souffle se coupe. Comme si une vision menaçait de me traverser. Mais seuls ses yeux subsistent. Il n'y a plus rien que ces deux prunelles vertes qui me regardent. Je perds mes moyens, déclare d'une voix quelque peu confuse :

- Ne partez donc pas ainsi, Monsieur. Votre proposition me va droit au coeur, mais puisque vous semblez si pressé d'en fuir la réponse, je ne vous en encombrerai pas. Je tiens cependant à vous remercier, votre générosité me réchauffe le coeur dans un temps où j'ai manqué de croire à son inexistence. Pas chez vous, je veux dire, chez l'homme en général... Enfin, je m'égare. Je... Je vous remercie, Monsieur.

Je croise son regard, sincère, marque une pause, me mords la lèvre, détourne les yeux, cherche mes mots. C'est incroyable comme, quelque part, il me met mal à l'aise. J'ai l'impression de devenir dyslexique en sa compagnie. Incapable de trouver mes mots.

- Je ne vais guère vous retenir plus longtemps. Je vous souhaite une agréable journée, Monsieur Salvatore.

Je le gratifie d'une esquisse de révérence, inclinant la tête avec un petit sourire, puis croise à nouveau ses beaux yeux verts. Arriverais-je à m'en détacher un jour ?

© codage par lea-angels



Revenir en haut Aller en bas
Stefan Salvatore
Stefan Salvatore

Carte d'identité
Ville actuelle: Flamdone.
Description Physique:
Relations du personnage:
Vampire
Vampire
Messages : 67
Date d'inscription : 23/08/2013
MessageSujet: Re: Tout perdre, une fois de plus... Tout ? Peut-être pas, finalement... [PV Stefan] Tout perdre, une fois de plus... Tout ? Peut-être pas, finalement... [PV Stefan] Icon_minitimeMer 15 Fév - 0:19



TOUT PERDRE, UNE FOIS DE PLUS... TOUT ?❞
A la rencontre d'une étoile
Avec Vasilissa.



Je regrette les instants que je ne lui ai pas volé et laisse mon regard parcourir une foule que je ne vois pas. Il n'y a qu'une personne dans ma tête, les gens qui passent ne sont pas elle. Je refuse de me retourner, ne pouvant pas me résoudre à lui montrer combien je suis troublé par ses réactions. Mais j'en suis bientôt forcé. Rien d'autre n'aurait pu arrêter mes pas comme le son de sa voix.

- Attendez !

Sa main se loge au creux de mon bras et me retient. Doucement je me retourne, surpris. Nos regards se croisent mon trouble grandit. Je réalise que nous sommes encore plus regardés, désormais. Elle n'aime pas la foule, l'affronte. Pour moi ?

-  Ne partez donc pas ainsi, Monsieur. Votre proposition me va droit au coeur, mais puisque vous semblez si pressé d'en fuir la réponse, je ne vous en encombrerai pas. Je tiens cependant à vous remercier, votre générosité me réchauffe le coeur dans un temps où j'ai manqué de croire à son inexistence. Pas chez vous, je veux dire, chez l'homme en général... Enfin, je m'égare. Je... Je vous remercie, Monsieur.

J'hausse un sourcil. Aurait-elle mal interprété mes actes ? Je suppose que c'est le cas. Mais... Est-ce un oui ? Un non ? Je ne saurais en être sûr pourtant c'est vers l'affirmative que mon coeur tend. Je la surprend à se reprendre et à se perdre et il me semble que c'est bien la première fois. Je mets tendrement de côté ces légers balbutiements et les lient à la situation, qui ne peut définitivement pas être très plaisante pour elle, ni même rassurante.
Je me rappelle que je ne la connais presque pas, hausse les épaules. Ce n'est pas l'impression que j'ai, même... même s'il est vrai que je ne sais pas grand chose d'elle. Je suis curieux, pas comme je le suis habituellement. C'est plus une sorte de sentiment diffus et étrange qui, loin de se montrer assoiffé, se fait fluctuant et léger, prenant son temps, ayant plaisir à découvrir un peu plus à chaque fois.

- Je ne vais guère vous retenir plus longtemps. Je vous souhaite une agréable journée, Monsieur Salvatore.


Nos regards se lâchent peu, je lui offre un sourire, répondant d'un signe de tête à son geste. Mais je ne la laisse pas filer - non, pas cette fois, pas comme ça. Je prend délicatement sa main, la baise et, sans la lui rendre, trouve son regard.

- Madame... Je crois que nous ne sommes pas compris. Je vais devoir abuser de votre temps et je m'en excuse, mais il me semble que nous avons une valise à déposer.

Je lui sourie, me traite de fou, car c'est bien ce que je suis en ce moment, un fou qui ose et qui est bien trop heureux. Je lui vole un instant de plus, me fait finalement plus sérieux.

- J'insiste : acceptez, s'il vous plait, mon hospitalité, je refuse de vous laisser partir de la sorte. Si le temps vous manque dîtes-moi où et quand venir vous chercher, je le ferais... Laissez-moi vous aider. Si nous avons le temps, alors laissez-moi vous montrer mon humble pied-à-terre. J'aimerais avoir d'avantage à vous présenter mais qui sait, ce bien qui a retenu mon attention vous plaira peut-être ?

Je ne lâche toujours pas sa main, attendez une réponse pour, peut-être, lui présenter mon bras.


Revenir en haut Aller en bas
Vasilissa
Vasilissa

Carte d'identité
Ville actuelle: Flamdone
Description Physique:
Relations du personnage:
Animagus
Animagus
Messages : 47
Date d'inscription : 12/01/2014
MessageSujet: Re: Tout perdre, une fois de plus... Tout ? Peut-être pas, finalement... [PV Stefan] Tout perdre, une fois de plus... Tout ? Peut-être pas, finalement... [PV Stefan] Icon_minitimeMer 15 Fév - 16:16
Tout perdre, une fois de plus...



Dans un premier temps, Monsieur Salvatore hausse les épaules. Est-ce de la frustration que je ressens alors ? Je ne puis répondre. Mais son geste me déçoit, quelque part. Par chance, lorsque je reprends la parole, il m'offre un sourire et un signe de tête pour répondre à mon geste. Malgré tout, il ne me laisse pas me détourner. Il attrape ma main, mes muscles se tendent, mon coeur chavire. Est-ce de peur ? Je ne le sais point. Ses lèvres rencontrent ma peau. Je lui offre un petit sourire gêné, réflexe sans doute, les joues colorées d'un délicat teint rosé. Mais en aucun cas je ne la lui reprends.

- Madame... Je crois que nous ne sommes pas compris. Je vais devoir abuser de votre temps et je m'en excuse, mais il me semble que nous avons une valise à déposer.

Il me sourit ; ne me lâche pas.

- J'insiste : acceptez, s'il vous plait, mon hospitalité, je refuse de vous laisser partir de la sorte. Si le temps vous manque dîtes-moi où et quand venir vous chercher, je le ferais... Laissez-moi vous aider. Si nous avons le temps, alors laissez-moi vous montrer mon humble pied-à-terre. J'aimerais avoir d'avantage à vous présenter mais qui sait, ce bien qui a retenu mon attention vous plaira peut-être ?

Gênée, je fuis son regard, balaie la rue d'un coup d'oeil. Pourquoi est-ce si important pour lui que j'accepte son invitation ? Qu'a-t-il à y gagner ? Je ne vois rien qui soit en son intérêt. J'ai beau chercher, je retombe à la même évidence : il est simplement serviable. Ou alors... Un frisson me parcourt la nuque. Je refuse de penser à cela. De toute manière... Que peut-il contre moi ? Je me mords la lèvre. Il ne peut rien. Il est comme tous les autres : impuissant. Et si... Si je... Un goût de sang emplit ma bouche. Si par mégarde je le tuais ? J'ai mordu trop fort. Je libère ma lèvre meurtrie, l'air de rien, et baisse légèrement les yeux, toujours l'air aussi mal à l'aise. Il n'aura décidément rien à gagner en m'offrant son aide. Mais je me méfie ; c'est dans ma nature.

- Vous êtes fort aimable, Monsieur Salvatore. Et je crois... Je crois que je conçois à accepter votre offre. Cependant, si ma présence venait à vous gêner, promettez-moi de me le faire savoir aussitôt, et je m'en irai sans délais.

Je le regarde dans les yeux, faisant valoir tout mon sérieux dans ce simple contact visuel, attendant cette promesse silencieuse que me répondrait son regard plus que ses paroles. Je continue quelques secondes plus tard :

- Et si votre bien se situe suffisamment proche, je consens à vous y accompagner dès maintenant ; je dois me rendre à la bibliothèque dans un peu plus de deux heures, seulement.

Et il n'a toujours pas lâché ma main.

© codage par lea-angels



Revenir en haut Aller en bas
Stefan Salvatore
Stefan Salvatore

Carte d'identité
Ville actuelle: Flamdone.
Description Physique:
Relations du personnage:
Vampire
Vampire
Messages : 67
Date d'inscription : 23/08/2013
MessageSujet: Re: Tout perdre, une fois de plus... Tout ? Peut-être pas, finalement... [PV Stefan] Tout perdre, une fois de plus... Tout ? Peut-être pas, finalement... [PV Stefan] Icon_minitimeMar 7 Mar - 0:07



TOUT PERDRE, UNE FOIS DE PLUS... TOUT ?❞
A la rencontre d'une étoile
Avec Vasilissa.



J'espère ne pas non plus me montrer trop pressant car c'est loin d'être mon intention, mais je n'ai pas pu m'empêcher : si je peux l'aider, il est de mon devoir de le faire et plus encore, je ne me pardonnerais pas de la laisser sans logement. Comme je l'ai dit, sa situation n'a rien d'enviable et je ne la souhaiterais à personne - surtout pas à elle. Je n'ose imaginer les épreuves desquelles je la sauve peut-être. Des images toutes plus horribles les unes que les autres m'assaillent et je frémis et bouillonne à la fois. Jamais je ne permettrais de telles choses, jamais. Je m'y refuse totalement, quitte à en perdre l'immortalité, la vie et tout le reste.
Ma position prise, j'en reviens à mon interlocutrice, dans l'espoir vague et fou qu'elle accepte. Pourquoi fou ? Parce que c'est inespéré, que je n'aurais même pas oser avoir une occasion de la revoir, encore moins de lui rendre un service et lui proposer d'habiter - temporairement soit, mais tout de même - chez moi et avec moi. Ce doit vraiment être un choc, tout de même, étant donné que nous ne nous connaissons qu'à peine. Mais son choix reste limité, je suis attristé qu'elle n'ai le choix ou se sente obligée d'accepter, j'en souffre rien qu'à l'idée.
Elle me semble gênée et méfiante et je crains un refus. Ce serait bien naturel, oui, cependant comment ne pas prendre personnellement une telle réponse ? J'espère ne pas avoir à ressentir cette.. déception ? Je ne trouve pas de mot adéquat et laisse mes pensées divaguer, faire le tour de la question. L'indécision se manifeste par une sorte de tic nerveux et je me prend à remarquer sa moue avant que du sang ne perle. J'ai beau y être habitué, l'odeur est particulièrement troublante. Je n'en laisse cependant rien paraître tandis que les gouttes écarlates se perdent quand ses lèvres se referment. Je regarde le ciel, la rue grise, moins bondée - l'attroupement commence à se disperser - et enfin les joues d'albâtre de Vasilissa.

- Vous êtes fort aimable, Monsieur Salvatore. Et je crois... Je crois que je conçois à accepter votre offre. Cependant, si ma présence venait à vous gêner, promettez-moi de me le faire savoir aussitôt, et je m'en irai sans délais.

Je constate avec un demi-sourire qu'elle accepte sans en avoir l'air mon offre, se montrant excessivement polie - plus encore que moi peut-être. Je ne célèbre en l'instant pas une victoire mais mon être se trouve être en joie sans qu'aucune véritable raison ne soit en jeu.
Son regard cherche le mien, elle est sérieuse. Je ne me dérobe pas et lui rend sa promesse d'un signe de tête, tout aussi solennel.

- Et si votre bien se situe suffisamment proche, je consens à vous y accompagner dès maintenant ; je dois me rendre à la bibliothèque dans un peu plus de deux heures, seulement.

J'hoche de nouveau la tête et sans jamais lui lâcher la main lui prends le bras - le sien repose sur le mien, doigts toujours enlacés -, lui offrant un sourire franc.

- Vous êtes chanceuse, c'est en effet le cas : nous aurons largement le temps de nous y rendre. Cependant.. Elle est un peu plus en périphérie de la ville, non-loin de la forêt : prendrons-nous une voiture ou bien irons-nous à pied ?

Mon regard quitte enfin le sien pour se mettre à la recherche d'un cocher si la voiture s'avère être son choix et, l'air distrait, peut-être, mais non pas moins sérieux, j'ajoute :

- Je vous promet de vous signaler si votre séjour me devient gênant mais, en attendant, promettez-moi de vous y conduire comme dans votre propre résidence et non comme simple invitée.

Je trouve enfin ce que je cherchais jusqu'alors et me tourne vers elle, mon regard retrouvant le sien. Je ne peux m'empêcher de la prévenir :

- Vous vous rendez de toute façon bien compte que l'endroit ne vaut pas tant de cérémonies et étant donné que personne d'autre n'y réside jamais, il est plus aisé que vous fassiez comme chez vous. D'ailleurs... Je n'ai pas demandé mais.. Etes-vous confortable avec le fait que le jardin soit directement prolongé par la forêt ? Je n'y ai pas songé plus tôt mais les animaux ou les bruits pourraient éventuellement vous déranger ?

Je suis désormais serein, concerné et ayant la volonté de bien faire, oui, mais bien plus serein depuis que je lui sais un pied-a-terre. Je l'imagine plus en sécurité qu'ailleurs à mes côtés. J'espère secrètement - et en même temps avec force - que c'est bel et bien le cas.

Revenir en haut Aller en bas
Vasilissa
Vasilissa

Carte d'identité
Ville actuelle: Flamdone
Description Physique:
Relations du personnage:
Animagus
Animagus
Messages : 47
Date d'inscription : 12/01/2014
MessageSujet: Re: Tout perdre, une fois de plus... Tout ? Peut-être pas, finalement... [PV Stefan] Tout perdre, une fois de plus... Tout ? Peut-être pas, finalement... [PV Stefan] Icon_minitimeMar 7 Mar - 20:03
Tout perdre, une fois de plus...



Par deux fois, Monsieurs Salvatore hoche la tête, d'abord solennement pour me rendre sa promesse, puis seulement en réponse à mes paroles. Sans libérer ma main, il me prend le bras, m'offrant un sourire franc. Mes doigts me semblent tout engourdis, tout à coup. Mon bras repose sur le sien. Je tente de cacher une certaine gêne. Il répond :

- Vous êtes chanceuse, c'est en effet le cas : nous aurons largement le temps de nous y rendre. Cependant.. Elle est un peu plus en périphérie de la ville, non-loin de la forêt : prendrons-nous une voiture ou bien irons-nous à pied ?

Son regard se détache du mien pour chercher un cocher, au cas où ma réponse se tournait vers celui-ci. Cependant, je préfère marcher, je ne roule pas sur l'or, et je ne veux pas qu'il m'offre le trajet en plus. Mais avant que je ne puisse répondre, il ajoute, l'air un peu distrait :

- Je vous promet de vous signaler si votre séjour me devient gênant mais, en attendant, promettez-moi de vous y conduire comme dans votre propre résidence et non comme simple invitée.

Mon souffle me fait légèrement défaut. C'est une promesse que je n'ose faire. Je n'ai jamais été très à l'aise chez autrui, me trouvant toujours un peu trop... déplacée. Et puis j'ai appris à être polie, peut-être presque dans l'excès, et la bienséance ne m'autorise pas à prendre mes aises si facilement. Il se tourne à nouveau vers moi, interrompt mes pensées, retrouvant mon regard.

- Vous vous rendez de toute façon bien compte que l'endroit ne vaut pas tant de cérémonies et étant donné que personne d'autre n'y réside jamais, il est plus aisé que vous fassiez comme chez vous. D'ailleurs... Je n'ai pas demandé mais.. Etes-vous confortable avec le fait que le jardin soit directement prolongé par la forêt ? Je n'y ai pas songé plus tôt mais les animaux ou les bruits pourraient éventuellement vous déranger ?

Au contraire, si je suis la première à y résider, je me sentirai encore plus mal, dans la crainte d'être trop déplacée, trop exigeante, trop dérangeante, que sais-je ! Je ne le soulève pas, lui offre un petit sourire mi-amusé, mi-timide à la suite de ses propos. La forêt ne me dérange pas, au contraire. Elle m'apaise bien plus qu'une vue sur la rue, fourmillante de personnages plus étranges les uns que les autres. Plus on est loin du centre, plus je me sens à l'aise, curieusement. Sans doute que mon don s'y appaise. Mais s'il est si reculé qu'il le prétend, l'emplacement me conviendra parfaitement.

- Ne vous en inquiétez pas, Monsieur Salvatore, je préfère sans doute les animaux de la forêt à la foule des rues du centre.

Je lui offre un petit sourire timide, me rappelant qu'il sait à quel point les gens m'indisposent, ayant été présent lors de l'un de mes malaises. Malgré tout, je continue en fronçant légèrement les sourcils :

- Cependant, pour être tout à fait sincère, je crains de ne pouvoir vous faire cette promesse. Mon éducation ne me permet point de prendre tant mes aises que vous le souhaiteriez, mais je vous promets de ne jamais me sentir trop obligée.

C'était une sorte de compromis, en soit. Ne pas se sentir trop invitée, ne pas se montrer trop polie, que sais-je ! Elle lui offre un petit sourire désolé et rassurant à la fois avant de continuer en balayant la rue du regard :

- Et si vous n'y voyez point d'inconvénient, je préfèrerais marcher. Je ne suis pas tant aisée pour me permettre quelque dépense que l'on peut éviter.

La phrase m'a un peu échappée, les joues légèrement rosies. Après tout, à cette époque, les femmes ne sont pas censées vivres seules et se débrouiller ainsi pour vivre, mais je n'ai guère le choix. D'ailleurs, anticipant un peu sur ce que je crains être sa gentillesse et sa serviabilité, j'ajoute, légèrement mal à l'aise :

- Mmh... D'ailleurs, il va de soit que vous percevrez un loyer, Monsieur.

Bien sûr, je n'étais pas sûre qu'il l'aurait refusé après mes propos mal placés, mais j'imagine qu'il aurait pu le faire. Au moins, comme ça, tout est clair.

© codage par lea-angels



Revenir en haut Aller en bas
Stefan Salvatore
Stefan Salvatore

Carte d'identité
Ville actuelle: Flamdone.
Description Physique:
Relations du personnage:
Vampire
Vampire
Messages : 67
Date d'inscription : 23/08/2013
MessageSujet: Re: Tout perdre, une fois de plus... Tout ? Peut-être pas, finalement... [PV Stefan] Tout perdre, une fois de plus... Tout ? Peut-être pas, finalement... [PV Stefan] Icon_minitimeMer 8 Mar - 16:13



TOUT PERDRE, UNE FOIS DE PLUS... TOUT ?❞
A la rencontre d'une étoile
Avec Vasilissa.



Elle semble surprise par ma demande, elle ne sait cependant pas à quel point j'y tiens. Je ne veux pas qu'elle soit différente avec moi parce que je l'héberge. Je souhaite... Je ne sais pas. C'est certainement trop soudain mais, oui, j'aimerais la voir plus détendue. Qu'un jour elle soit sereine, pas sur la défensive. Vasilissa a toujours l'air d'attendre que quelque chose de mauvais arrive... Pourquoi ? Un mystère de plus que ses iris gris perle ne me révéleront pas.
Je repense à notre première rencontre, à son rendez-vous. Je n'en sais toujours pas plus - en saurais-je seulement un jour ? Nouvelle question en suspend. J'imagine que la personne en question n'aurait pas été en mesure de l'héberger, félicite ma chance : venir par ici le même jour, à cette heure bien précise ? Le hasard semble me sourire. Je lui sourie aussi.

Son sourire se fait amical, amusé mais pas tout à fait à l'aise - je me demande alors si j'aurais l'occasion de la voir sourire souvent - il se peut que j'en souhaite de trop, mais rêver ne me fera pas de mal.

- Ne vous en inquiétez pas, Monsieur Salvatore, je préfère sans doute les animaux de la forêt à la foule des rues du centre. Cependant, pour être tout à fait sincère, je crains de ne pouvoir vous faire cette promesse. Mon éducation ne me permet point de prendre tant mes aises que vous le souhaiteriez, mais je vous promets de ne jamais me sentir trop obligée.  

J'hoche la tête, un sourire distrait aux lèvres : je sentais déjà venir la négation. Je prend ce qu'elle consent à me donner avec joie, j'imagine que je ne pouvais pas m'attendre à plus.

- Et si vous n'y voyez point d'inconvénient, je préfèrerais marcher. Je ne suis pas tant aisée pour me permettre quelque dépense que l'on peut éviter. Et si vous n'y voyez point d'inconvénient, je préfèrerais marcher. Je ne suis pas tant aisée pour me permettre quelque dépense que l'on peut éviter.

Je raffermis doucement ma prie sur sa main et nous commençons à avancer, je la guide sans pour autant trop m'imposer sur son rythme.

- Votre franchise vous honore., je suis encore en train de sourire, Et je ferais comme vous l'entendrez. Je n'ai jamais eu de colocataire. Cependant, si je comprends bien, vous ne voulez pas être considérée comme telle ? Vous serez pourtant donc bien chez vous.

Nous continuons de marcher et la foule se fait moins dense : première rue à gauche puis tout droit jusqu'au prochain carrefour. Il s'agit en effet de s'éloigner du centre sans pour autant quitter la ville.

- Il faut habituellement une vingtaine de minutes à pied pour arriver - à droite cette-fois ci. Pardonnez-moi si je montre trop curieux mais.. vous travaillez donc à la Bibliothèque ?

Revenir en haut Aller en bas
Vasilissa
Vasilissa

Carte d'identité
Ville actuelle: Flamdone
Description Physique:
Relations du personnage:
Animagus
Animagus
Messages : 47
Date d'inscription : 12/01/2014
MessageSujet: Re: Tout perdre, une fois de plus... Tout ? Peut-être pas, finalement... [PV Stefan] Tout perdre, une fois de plus... Tout ? Peut-être pas, finalement... [PV Stefan] Icon_minitimeSam 11 Mar - 16:50
Tout perdre, une fois de plus...



Monsieur Salvatore  hoche la tête d'un air distrait. Visiblement, il s'attendait à ma réponse. Cependant, il raffermit sa prise sur ma main et se met en marche, me guidant doucement. Comme on aurait pu s'y attendre de la part d'un homme si attentionné, il se cale sur mon rythme, tout en me guidant à travers la foule. Rapidement d'ailleurs, elle se raréfie. Il sourit.

- Votre franchise vous honore. Et je ferais comme vous l'entendrez. Je n'ai jamais eu de colocataire. Cependant, si je comprends bien, vous ne voulez pas être considérée comme telle ? Vous serez pourtant donc bien chez vous.

Je secoue légèrement la tête, un peu distraite. Je ne le connais pas assez pour oser prendre mes aises chez lui, et sans doute que je n'oserai jamais. Colocataire ou pas, "chez soi" ou pas, je ne m'épanouis pleinement que dans la solitude. Sans doute est-ce mieux ainsi.

- Il faut habituellement une vingtaine de minutes à pied pour arriver - à droite cette-fois ci. Pardonnez-moi si je montre trop curieux mais.. vous travaillez donc à la Bibliothèque ?

Je choisis d'abord de le rassurer quant à la colocation, celle-ci étant, à mon sens, le sujet le plus important de notre conversation. Avec un petit sourire, je cède légèrement, le rassure :

- Je m'imagine mal prendre mes aises si facilement, mais peut-être qu'un peu de temps m'apaisera.

Je lui souris, puis en acquiesçant d'un signe de tête, je continue :

- Oui, la bibliothécaire a un certain âge et elle a parfois du mal à atteindre quelques étagères, alors je l'y aide.

Rien de très intéressant en soit. Et d'ailleurs, rien de très bien rémunéré. Cependant, cela me permettait de payer ma chambre, jusqu'à maintenant et, je l'espère, de payer le loyer à ce Monsieur Salvatore. En plus, ce travail m'apaisait. Le silence me rassurait et le contact des livres me rappelait, sans doute, mon passé. Lorsque j'apprenais la magie, dans la petite maison de campagne. Je baisse légèrement les yeux. Reste une seconde muette, blessée par de trop vieux souvenirs. Puis ajoute, légèrement curieuse :

- Et vous ? Puis-je me permettre de vous demander dans quel domaine vous exercer ?

Je lui offre un sourire. En effet, je l'imagine assez mal rester inactif toute la journée - il n'a pas le gabarit pour - et j'imagine qu'il n'a pas acquis un pied-à-terre en claquant des doigts. Mais peut-être possède-t-il une grande fortune ? Peut-être qu'il est financé par un parent ? Je bredouille une excuse pour ma trop grande curiosité.

- Enfin, cela n'a sans doute pas d'importance, pardonnez-moi, Monsieur.

© codage par lea-angels



Revenir en haut Aller en bas
Stefan Salvatore
Stefan Salvatore

Carte d'identité
Ville actuelle: Flamdone.
Description Physique:
Relations du personnage:
Vampire
Vampire
Messages : 67
Date d'inscription : 23/08/2013
MessageSujet: Re: Tout perdre, une fois de plus... Tout ? Peut-être pas, finalement... [PV Stefan] Tout perdre, une fois de plus... Tout ? Peut-être pas, finalement... [PV Stefan] Icon_minitimeDim 12 Mar - 19:23



TOUT PERDRE, UNE FOIS DE PLUS... TOUT ?❞
A la rencontre d'une étoile
Avec Vasilissa.



Avec la disparition de la foule mon angoisse diminue et je ne sais pas vraiment s'il s'agit de la mienne ou bien de la sienne. Toujours est-il que me fais plus détendu. Il n'y a en même temps pas de raisons de s'inquiéter. Je fais une bonne action, aide Vasilissa.. Et je rentre chez moi. Retour au cocon, en quelque sorte. J'appréhende quelque peu sa réaction face à mon domicile - pas négligé mais minimaliste, chaleureux pour moi, oui, mais : et pour elle ?
Pression nouvelle, supplémentaire : la voilà non seulement invitée ou plutôt non, plus invitée, mais, justement colocataire. Provisoirement à moitié propriétaire d'un bien qu'elle n'a jamais vu et que j'ai choisi.
Respirer, laisser les choses se faire. Nous sommes de toute façon en route et rien ne changera ça, autant ne pas s'en inquiéter avant d'y être totalement. Je la regarde a la dérobé, sens sa main dans a mienne : tout va bien, je me sens même plus calme.
Elle sourie légèrement, nous bifurquons bientôt.

- Je m'imagine mal prendre mes aises si facilement, mais peut-être qu'un peu de temps m'apaisera. Oui, la bibliothécaire a un certain âge et elle a parfois du mal à atteindre quelques étagères, alors je l'y aide.

J'hoche doucement la tête : pas question de la brusquer, si elle dit jamais se sentir à l'aise chez moi, elle le fera. Quand mon regard rencontre à nouveau le sien, elle me semble fragile, triste. Son humeur, sans forcément changer, irradie presque de bleu, dégouline autour d'elle et me contamine presque. Elle fait face, change de sujet. Ma curiosité est piquée, seulement je me tais. Comment seulement en parler, si le sujet dois la mettre dans un tel état ? Je m'y refuse.

- Et vous ? Puis-je me permettre de vous demander dans quel domaine vous exercer ? Enfin, cela n'a sans doute pas d'importance, pardonnez-moi, Monsieur.

Je me tourne d'avantage vers elle, un léger sourire aux lèvres.

- Stefan, s'il vous plait. Et surtout ne vous excusez pas, j'ai posé la question en premier, il est normal que vous me retourniez la politesse. Je sais que ce que je vous demande n'est pas simple mais ne vous obligez à rien, et surtout pas à vous taire ou à vous excusez.

Je fais une pause, regarde notre route, désigne rapidement une de nos dernières bifurcations et reprend.

- J'étudie les cultures et les mœurs. Je suis une sorte d'ethnologue, si vous voulez... J'ai beaucoup voyagé. Mon travail consiste à faire des recherches, observer et prendre des notes sur les comportements et caractéristiques des différentes sociétés. J'écris des articles et formule des thèse, en fait.

Rien qui ne me permette de vivre en soit mais une véritable passion pour la découverte, un des seuls domaines à pouvoir satisfaire ma curiosité.. Ce genre de sciences n'a pas forcément une bonne réputation mais c'est bien ce qui occupe mes journées, alors pourquoi le lui cacherais-je ?
Nous passons par la droite et derrière une haie, on distingue enfin mon lieu de vie.

Rectangulaire, avec un toit plat, des murs clairs et de plein pied, la maison est plus longue que large. Elle ne paît peut-être pas de mine - elle est simple, presque modeste - mais elle est saine, solide et me suffit pour cela. Notre voisin se trouve de plus être la forêt. Pas de trafic par ici, nous sommes éloignés sans y paraître, proches de la ville sans en goûter les inconvénients.

- C'est ici., après une petite pause, j'ajoute : Après vous...


Revenir en haut Aller en bas
Vasilissa
Vasilissa

Carte d'identité
Ville actuelle: Flamdone
Description Physique:
Relations du personnage:
Animagus
Animagus
Messages : 47
Date d'inscription : 12/01/2014
MessageSujet: Re: Tout perdre, une fois de plus... Tout ? Peut-être pas, finalement... [PV Stefan] Tout perdre, une fois de plus... Tout ? Peut-être pas, finalement... [PV Stefan] Icon_minitimeMer 3 Juil - 21:53
Tout perdre, une fois de plus...



Il se tourne davantage dans ma direction, un sourire aux lèvres.

- Stefan, s'il vous plait. Et surtout ne vous excusez pas, j'ai posé la question en premier, il est normal que vous me retourniez la politesse. Je sais que ce que je vous demande n'est pas simple mais ne vous obligez à rien, et surtout pas à vous taire ou à vous excusez.

Un petit sourire rieur passe furtivement sur mes traits. Comme si je pouvais ! Toute ma vie je n'ai été qu'obligée, comment m'en défaire à présent ? Nous bifurquons à nouveau, je le suis, il reprend :

- J'étudie les cultures et les mœurs. Je suis une sorte d'ethnologue, si vous voulez... J'ai beaucoup voyagé. Mon travail consiste à faire des recherches, observer et prendre des notes sur les comportements et caractéristiques des différentes sociétés. J'écris des articles et formule des thèse, en fait.

Pensive, je me contente de hocher la tête. Et un quart de seconde après, je m'inquiète : qu'a-t-il observé chez moi ? Peut-il s'empêcher de le faire en dehors de son travail ? Je mordille une seconde ma lèvre, puis tente de laisser couler. C'est trop tard désormais pour faire machine arrière. Il ne peut pas deviner ce qui se tapit au fond de moi, j'en suis certaine. Par contre, son expérience pourrait le mettre sur la voie... Et finalement, peut-être aurais-je dû dormir sous un auvent cette nuit et me trouver une nouvelle chambre dès que possible. Cela aurait sans doute été plus sécuritaire. Il va falloir être prudente le temps de trouver autre part où loger...

- C'est ici.

Au contour d'une haie, je distingue une maison plus longue que large, de plein pied, au toit plat et aux murs clairs. Elle est modeste, c'est vrai. Rien à voir avec ces manoirs exubérants qui ornent certains quartiers. Non, ce pied-à-terre est simple, plus utile que beau. Et c'est sans doute beaucoup mieux comme ça. C'est le genre de maison qu'on ne retient pas en passant devant. Qui n'attire aucun curieux. Et c'est parfait pour moi.

-Après vous...

Je ravale difficilement ma salive. Je n'aime pas qu'on me cède le passage. Je n'aime pas passer devant. Sans doute parce que ce faisant, je suis l'objet de tous les regards en entrant dans un lieu animé. Mais pas là. Là, il n'y a personne d'autres que nous. Attendant de savoir quoi faire, légèrement anxieuse, je prends soin de répondre :

- C'est charmant. Simple, mais charmant. Je lui offre un petit sourire, marque une pause, reprends : Votre travail doit être passionnant. J'adorerais en entendre davantage ; si vous me le permettez, bien sûr.

Eh oui, les femmes ne sont pas vraiment censées s'aventurer dans ce genre de discussions savantes. Pourtant, j'étais curieuse de savoir jusqu'où se situait l'acuité de ses observations, histoire de prendre la mesure de ce que je risquais en m'attardant ici. Sans doute aussi que sa présence n'était pas désagréable, je me dois bien de l'avouer.

© codage par lea-angels



Revenir en haut Aller en bas
Stefan Salvatore
Stefan Salvatore

Carte d'identité
Ville actuelle: Flamdone.
Description Physique:
Relations du personnage:
Vampire
Vampire
Messages : 67
Date d'inscription : 23/08/2013
MessageSujet: Re: Tout perdre, une fois de plus... Tout ? Peut-être pas, finalement... [PV Stefan] Tout perdre, une fois de plus... Tout ? Peut-être pas, finalement... [PV Stefan] Icon_minitimeJeu 4 Juil - 20:02



TOUT PERDRE, UNE FOIS DE PLUS... TOUT ?❞
A la rencontre d'une étoile
Avec Vasilissa.


S'il avait été question de choisir ce bien pour sa valeur, pour sa beauté, je ne serai certainement pas là. Mais la vie m'a mené à bien d'autres endroits. Les bifurcations dont il a été question m'ont, il faut le dire, marquées. J'évite le luxe, les paillettes. Elles aveuglent, transforment, font du mal. Si l'on me demande, je trouverai à la bâtisse du charme. Ses murs sont droits, lisses, la teinte plutôt chaude. Il y a quelque chose de réconfortant à cette vue, à cette simplicité qui n'est plus de ce pays. Des souvenirs somme toute agréables me reviennent - d'autres âges, d'autres lieux. Oui, si je n'ai pas fait bâtir l'endroit moi-même, c'est à s'y méprendre. En pleine ville, la construction ferait tâche, attirerait l’œil sur sa nudité, ici, si proche de la forêt, plus éloigné des artères principales, elle se cache, se niche dans son coin de terre et de verdure. Il y fait bon vivre, la chaleur ne prenant pas d'assaut l'endroit, en été. A vouloir user de son point de vue, j'en perdrais presque le mien, oublierais le plaisir que m'a procuré ce refuge. Mon humeur plus égale, établie et éloignée de la sienne, je respire plus à mon aise, maintient au mieux les séparations. J'en viens à ressentir une certaine fierté pour cette différence, cet exotisme. Oui, c'est ici que je vie, coupé du monde, de cette civilisation et des précédentes, de mon époque de naissance, comme de celle-ci.

- C'est charmant. Simple, mais charmant.Votre travail doit être passionnant. J'adorerais en entendre davantage ; si vous me le permettez, bien sûr.

Attendant toujours qu'elle passe devant, un petit sourire discret orne mes lèvres - passionnant ? Ce n'est pas toujours ce que l'on me dit. Ses prévenances sont, elles, véritablement charmantes. De trop, certainement, mais néanmoins intéressantes. Je sais, sens, pourtant, un bouillonnement de vie, de force, qui détone presque avec ce qu'on pourrait appeler timidité ou bien sens des convenances, de l'étiquette, plutôt poussé. Prenant finalement les devants - pour la mettre à l'aise ? Mais n'appréciant pas ce manquement à mes devoirs d'hôte, qui seraient de traiter un invité en, justement, invité, et non en, peut-être inférieur, j'ouvre la marche, ouvre la grille qui délimite ce côté-ci du terrain - le reste donnant sur la forêt.


- C'est très gentil, merci. Ne vous excusez pas de la sorte.. J'ai beaucoup voyagé, pour étudier, entre autre, des peuples que l'on dit "primitifs". Avec d'autres us et coutumes, d'autres visions du monde, des choses. Ce que l'on peut prendre pour convenu ici est loin d'être une évidence ailleurs, les règles sociales sont une construction propre à chaque groupe.. Le monde devrait célébrer cette différence. Enfin, je m'égare.. Excusez-moi.

Un petit sourire gêné plus tard, je maintiens la grille pour qu'elle passe, précisant :


Il s'agit du seul côté grillagé, mais la multitude n'est pas au courant - il faut au moins maintenir l'illusion. Je ferme toujours, enfin, quand j'y pense, la grille à clefs. Je laisserai la clef dans l'entrée, sait-on jamais, si le besoin s'en fait sentir, pour que vous n'ayez pas à passer par la forêt ou à escalader la grille.



Revenir en haut Aller en bas
Vasilissa
Vasilissa

Carte d'identité
Ville actuelle: Flamdone
Description Physique:
Relations du personnage:
Animagus
Animagus
Messages : 47
Date d'inscription : 12/01/2014
MessageSujet: Re: Tout perdre, une fois de plus... Tout ? Peut-être pas, finalement... [PV Stefan] Tout perdre, une fois de plus... Tout ? Peut-être pas, finalement... [PV Stefan] Icon_minitimeSam 6 Juil - 12:49
Tout perdre, une fois de plus...



Stefan - et cela me fait toujours étrange de l'appeler ainsi et non plus Monsieur Salvatore - finit par passer devant en voyant que je ne m'y engage pas. J'en suis soulagée ; j'aurai cependant avancé s'il avait insisté.

- C'est très gentil, merci. Ne vous excusez pas de la sorte.. J'ai beaucoup voyagé, pour étudier, entre autre, des peuples que l'on dit "primitifs". Avec d'autres us et coutumes, d'autres visions du monde, des choses. Ce que l'on peut prendre pour convenu ici est loin d'être une évidence ailleurs, les règles sociales sont une construction propre à chaque groupe.. Le monde devrait célébrer cette différence. Enfin, je m'égare.. Excusez-moi.

Je reste pensive, assimile ce qu'il me dit en penchant légèrement la tête sur le côté. Il m'invite en tenant la grille, je m'avance, entre dans la propriété, regarde à nouveau autour de moi en l'attendant.

- Il s'agit du seul côté grillagé, mais la multitude n'est pas au courant - il faut au moins maintenir l'illusion. Je ferme toujours, enfin, quand j'y pense, la grille à clefs. Je laisserai la clef dans l'entrée, sait-on jamais, si le besoin s'en fait sentir, pour que vous n'ayez pas à passer par la forêt ou à escalader la grille.

Je souris en m'imaginant escalader la grille, légèrement moqueuse. J'en serai bien capable, mais l'idée que lui, un gentleman, pense qu'une lady puisse tomber aussi bas me fait sourire. J'aurais sans doute préféré la forêt, ne serait-ce que pour son calme et le chant des oiseaux. Elle ne m'effraie pas, loin de là ; mais sans doute qu'une femme moins indépendante l'éviterait.

- C'est gentil, merci.

Un petit ton moqueur, lui signifiant bien que je trouve son idée d'escalade saugrenue. Je réfléchis encore un instant, l'oeil pensif. Que fait-il de ses observations exactement ? Les publie-t-il ? Les vend-il ? Je tente, pour savoir si mes secrets seraient mis en danger par ses observations :

- Que faites-vous de vos observations, par la suite ? Les musées s'y intéressent-ils ? Vous écrivez, peut-être ? Je veux dire, êtes-vous à votre propre compte ? Si vous me permettez la question ; j'ai simplement un peu de peine à imaginer le débouché de telle science (si l'on peut parler de science, le mot étant peut-être maladroit). Ou peut-être qu'une université recueille vos thèses ?

© codage par lea-angels



Revenir en haut Aller en bas
Stefan Salvatore
Stefan Salvatore

Carte d'identité
Ville actuelle: Flamdone.
Description Physique:
Relations du personnage:
Vampire
Vampire
Messages : 67
Date d'inscription : 23/08/2013
MessageSujet: Re: Tout perdre, une fois de plus... Tout ? Peut-être pas, finalement... [PV Stefan] Tout perdre, une fois de plus... Tout ? Peut-être pas, finalement... [PV Stefan] Icon_minitimeMar 9 Juil - 12:00



TOUT PERDRE, UNE FOIS DE PLUS... TOUT ?❞
A la rencontre d'une étoile
Avec Vasilissa.



Mes mots lui arrachent un sourire et je m'en félicite. L'idée est peut-être absurde, mais pas non plus irréaliste. La chose s'est déjà vérifiée, par le passé. Pas que la chambre des invités servent régulièrement, loin de là. Plutôt des connaissances, des personnes rencontrées pendant mes voyages recherchant un pied-à-terre. Et quittant parfois mon domicile en pleine nuit, sans trouver les clefs. Et généralement sous mes yeux, installé sur le toit ou en balade dans les bois. La forêt, de nuit, n'est jamais le choix de sortie préféré. Enfin, assez de statistiques. Elle entre cette fois et je ferme la grille à sa suite. Elle ne dépasse pas le mètre-vingt, sert davantage à délimiter la propriété à qu'en éloigner d'éventuels intrus.

- C'est gentil, merci.

Je me contente d'hausser les épaules, trouve normal de ne pas enfermer chez moi une presque inconnue. Pas que je la considère de la sorte, loin de là. Mais tout de même. Je lui désigne le petit chemin de terre qui mène à la porte principale, excentrée sur la droite, côté forêt. Cette dernière est fermée mais pas verrouillée - j'ai pu sortir précipitamment, plus tôt. Je lui ouvre, la lui maintient.

- Que faites-vous de vos observations, par la suite ? Les musées s'y intéressent-ils ? Vous écrivez, peut-être ? Je veux dire, êtes-vous à votre propre compte ? Si vous me permettez la question ; j'ai simplement un peu de peine à imaginer le débouché de telle science. Ou peut-être qu'une université recueille vos thèses ?

Je me fais plus sérieux, lui répond :

- De nos jours, il est impossible d'en vivre. A moins d'enseigner, et encore. Quand les données ne vont pas dans le sens à la mode, il devient compliqué de vendre. De nombreuses informations sont détournées, truquées. L'Europe aime à se dire supérieure, a du mal à apprécier une autre échelle de valeur. Ce n'est bien sûr pas la seule instance à réagir de cette façon. Le problème de la discipline est qu'elle implique des voyages, des frais conséquents.Comment étudier les peuples sans les rencontrer ? Certains s'y sont essayés, vous savez... Je refrène mon indignation devant ces aberrations, soupire. Certaines revues sont intéressées, bien qu'elles soit minoritaires. Son caractère scientifique est encore discuté : le principe premier - faire confiance au récit de l'ethnologue - ne convainc pas toujours. Pourquoi l'autre serait-il aussi civilisé que ne nous, hein ? Je secoue la tête, achève de répondre. Je suis en lien avec des universitaires. Nous nous envoyons nos travaux, tâchons d’œuvrer pour un élargissement des sciences.

Son intérêt est touchant, j'ai pourtant le sentiment que mon exposé n'entre toutefois pas dans ces cordes, ne lui apporte pas grand chose, sinon, peut-être de l'ennui. Je change donc le sujet, entre après elle.

- Bienvenue chez moi. N'hésitez pas à vous mettre à l'aise, je vais vous montrer votre chambre. Vous êtes libre de rester autant de temps que nécessaire. Suivez-moi, c'est par ici.

L'entrée donne sur une grande pièce à vivre, sur la gauche, qui fait office de salon et de bibliothèque, une table de taille moyenne transformant . Un petit couloir et, à gauche, la cuisine. A droite, une salle de bain. Plus loin, deux chambres, face à face. La porte de la mienne est déjà fermée. La chambre des invités, elle, est toujours entrouverte.

- C'est ici.

Un bureau, une armoire vide et un lit. Sommaire, utilitaire. La décoration, comme dans toute la maison, est discrète. Des teintes chaudes, quelques tapis persans. Ce qu'on ne sait généralement pas, c'est que ma chambre me sert plus régulièrement de bureau qu'autre chose. Il y a bien un lit, oui, mais il sert à la limite plus souvent de table d'appoint. Mes murs sont recouverts de souvenirs. Des photographies, des cartes postales, des mappemondes et dessins. Un des murs est recouvert d'étagère, me permet de garder sous les yeux une grande partie de mes souvenirs. Au plafond, une grande fenêtre. Pour regarder les étoiles, la nuit, quand je travaille. Il ne manque que le mouvements de l'eau ou d'un hamac et me voilà ailleurs.

Revenir en haut Aller en bas
Vasilissa
Vasilissa

Carte d'identité
Ville actuelle: Flamdone
Description Physique:
Relations du personnage:
Animagus
Animagus
Messages : 47
Date d'inscription : 12/01/2014
MessageSujet: Re: Tout perdre, une fois de plus... Tout ? Peut-être pas, finalement... [PV Stefan] Tout perdre, une fois de plus... Tout ? Peut-être pas, finalement... [PV Stefan] Icon_minitimeDim 14 Juil - 17:17
Tout perdre, une fois de plus...



À mon remerciement, il se contente d'hausser les épaules, me désigne le chemin jusqu'à la porte. Je l'accompagne, il l'ouvre, me la tient. Je m'y engouffre alors qu'il commence à me répondre :

- De nos jours, il est impossible d'en vivre. A moins d'enseigner, et encore. Quand les données ne vont pas dans le sens à la mode, il devient compliqué de vendre. De nombreuses informations sont détournées, truquées. L'Europe aime à se dire supérieure, a du mal à apprécier une autre échelle de valeur. Ce n'est bien sûr pas la seule instance à réagir de cette façon. Le problème de la discipline est qu'elle implique des voyages, des frais conséquents. Comment étudier les peuples sans les rencontrer ? Certains s'y sont essayés, vous savez... Il soupire, je remarque bien son indignation. Il m'arrache un petit sourire. Certaines revues sont intéressées, bien qu'elles soit minoritaires. Son caractère scientifique est encore discuté : le principe premier - faire confiance au récit de l'ethnologue - ne convainc pas toujours. Pourquoi l'autre serait-il aussi civilisé que ne nous, hein ? Il secoue la tête, termine : Je suis en lien avec des universitaires. Nous nous envoyons nos travaux, tâchons d’œuvrer pour un élargissement des sciences.  

Je découvre une grande pièce à vivre, prolongée sur la gauche d'un salon et d'une bibliothèque, ainsi qu'une table de taille moyenne. À la suite, un petit couloir avec, à gauche, la cuisine, et à droite, la salle de bains. Au fond, deux pièces face à face ; l'une fermée, l'autre entrouverte.

- Bienvenue chez moi. N'hésitez pas à vous mettre à l'aise, je vais vous montrer votre chambre. Vous êtes libre de rester autant de temps que nécessaire. Suivez-moi, c'est par ici.

Il m'entraîne et je le suis. Il pousse la porte entrouverte, m'invite. Une armoire, un lit, un bureau. C'est tout. C'est simple. Purement utilitaire. Cela me suffit amplement. J'entre à sa suite.

- C'est ici.

Je lui offre un petit sourire, joint les mains sur la poignée de ma valise, soudain un peu mal à l'aise, ne sachant pas comment me tenir convenablement. Je songe une seconde que je tourne en rond, me répète sans cesse. Continue malgré tout :

-Merci beaucoup.

J'aimerais ajouter que c'est charmant, n'ose pas user des mêmes termes. Tente quelque chose de nouveau :

- Cela conviendra parfaitement.

Je lui offre un petit sourire gêné. L'espace d'une seconde, je me rends enfin compte qu'il doit sans doute avoir beaucoup d'argent pour l'utiliser ainsi, à ses voyages qui ne rapportent que peu. Décide ensuite que ce n'est pas bien important. Il serait donc souvent en déplacement ? Peut-être n'aurais-je pas beaucoup à le côtoyer ? Je finis par rebondir sur ce sujet plus aisé que j'avais abandonné quelques secondes au profit de la petite visite :

- Eh bien, votre travail semble difficilement reconnu, malheureusement. J'adorerais en entendre davantage mais, si vous me le permettez, j'aimerais autant rapidement m'installer avant de retourner travailler. Nous aurons sans doute le loisir d'en reparler à un moment plus propice, si vous le souhaitez.

Je lui offre un sourire, triture nerveusement la poignée de ma valise, lisse les plis de ma robe puis reviens à mon bagage, ne sachant que faire de mes mains tant qu'il est en face de moi.

© codage par lea-angels



Revenir en haut Aller en bas
Stefan Salvatore
Stefan Salvatore

Carte d'identité
Ville actuelle: Flamdone.
Description Physique:
Relations du personnage:
Vampire
Vampire
Messages : 67
Date d'inscription : 23/08/2013
MessageSujet: Re: Tout perdre, une fois de plus... Tout ? Peut-être pas, finalement... [PV Stefan] Tout perdre, une fois de plus... Tout ? Peut-être pas, finalement... [PV Stefan] Icon_minitimeMar 16 Juil - 3:23



TOUT PERDRE, UNE FOIS DE PLUS... TOUT ?❞
A la rencontre d'une étoile
Avec Vasilissa.



Il y a aussi une dernière chambre, plus petite, inutilisée depuis bien longtemps. J'évite de m'y rendre, me voyais mal la lui proposer, encore moins la lui montrer. Un lit, une étagère et, de la fenêtre, une vue sur la forêt. Voilà tout ce que cette dernière a à offrir avec, en prime, des souvenirs amers. Enfin... Je chasse ses pensées, me re-concentre sur le présent. Mon invitée n'est peut-être pas des plus à l'aise - a-t-elle perçu un changement dans mon attitude ? Je tâche de me composer un sourire, mets tout le reste, y compris le passé, de côté. Ce n'est pas l'heure. Sa valise toujours en mains, elle découvre la chambre qui doit être la sienne. Je ne sais si elle se trouve mieux lotie que précédemment - c'est, en tout cas, bien mieux que rien. J'espère simplement que le tout ne lui semble pas trop austère. Il y a peu de meubles mais ces derniers sont en bois, dans des teintes plutôt chaudes. Très peu décoré voir pas du tout, hormis une image, un livre ou bien un vase décoratif, la pièce montre clairement son utilité. C'est un lieu d'appoint, qui ne sert pas régulièrement.
J'ai conscience que mon presque monologue peut être étouffant, ne souhaite pas en redémarrer un autre, pas tout de suite. Je dois laisser respirer la nouvelle venue, qu'elle trouve ses marques, ses repères.

- Merci beaucoup. Cela conviendra parfaitement.

Je me contente d'hocher la tête, fais un pas en arrière, amorce ma sortie - comprends toutefois qu'elle n'a pas terminé de parler.

- Eh bien, votre travail semble difficilement reconnu, malheureusement. J'adorerais en entendre davantage mais, si vous me le permettez, j'aimerais autant rapidement m'installer avant de retourner travailler. Nous aurons sans doute le loisir d'en reparler à un moment plus propice, si vous le souhaitez.

Je n'attends pas avant de lui répondre :

- Oui bien sûr. N'hésitez pas si vous avez besoin de quoi que ce soit - vous savez où me trouver. Sur ce, si nous ne nous recroisons pas, je vous souhaite une bonne journée - j'ai dans l'espoir que son mauvais début puisse être oublié.


Je lui offre un dernier regard, amical, et fais demi-tour, fermant la porte en sortant. Je suis parfaitement sincère, souhaite qu'elle parvienne à se sentir bien, en sécurité, quelle que soit la durée de son séjour ici. Je ne doute pas qu'elle soit pleines de ressources, n'ai peut-être pas non plus dans l'envie de s'attarder chez un presque inconnu avec un métier étrange et des loisirs qui le soient plus encore. J'hésite dans le couloir, ne sais pas où me rendre. Il y a quelque chose de particulièrement étrange, pour moi, à savoir que je ne suis pas seul. Il y a une vie de plus dans la maison, un changement non négligeable. Je vais devoir faire attention, m’accommoder. La cuisine est vide - il n'y a presque rien de comestible à proximité. Je sais désormais quelle sera ma prochaine mission de la journée, choisis de passer devant ma chambre pour gagner la dernière porte. Je la referme derrière moi sans un bruit, m'approche de la fenêtre. Mes chaussures s'enfoncent légèrement sur le tapis coloré, j'ai dans l'idée de marcher, de prendre l'air. Ne parviens pas à me décider. Bon. Une légère brise agite les branches des arbres, la journée s'annonce plutôt belle.
Je me fais silencieux, parviens sans mal à percevoir du bruit, dans la pièce d'à côté. Les battements de cœur de son occupante, aussi.

Revenir en haut Aller en bas
Vasilissa
Vasilissa

Carte d'identité
Ville actuelle: Flamdone
Description Physique:
Relations du personnage:
Animagus
Animagus
Messages : 47
Date d'inscription : 12/01/2014
MessageSujet: Re: Tout perdre, une fois de plus... Tout ? Peut-être pas, finalement... [PV Stefan] Tout perdre, une fois de plus... Tout ? Peut-être pas, finalement... [PV Stefan] Icon_minitimeMar 16 Juil - 22:47
Tout perdre, une fois de plus...



Déjà, Stefan fait un pas en arrière, annonce sa sortie en hochant la tête. Il ne tarde pas pour me répondre :

- Oui bien sûr. N'hésitez pas si vous avez besoin de quoi que ce soit - vous savez où me trouver. Sur ce, si nous ne nous recroisons pas, je vous souhaite une bonne journée - j'ai dans l'espoir que son mauvais début puisse être oublié.

J'acquiesce d'un hochement de tête, lui retourne poliment le souhait. Il se détourne, ferme la porte derrière lui.

J'attends quelques secondes pour m'offrir, enfin, un long soupir visant à me détendre. Qu'est-ce que j'avais fait ? Je risquais sans doute ma vie, ici. Je ferme les yeux, tente de mettre cette information de côté pour le moment ; il est trop tard pour faire machine arrière aujourd'hui même. Je regarde autour de moi, finis par poser ma valise sur le lit pour la défaire. J'avais dans l'espoir de trouver rapidement un autre lieu où loger, pour éviter de le déranger davantage -et risquer de révéler mes secrets-, mais il m'avait tellement répété de faire comme chez moi que je me sens mal à l'idée de la laisser intacte. Je tâche donc de ranger consciencieusement le peu de tenues que j'ai, suspends quelques robes dans l'armoire et range quelques corsets (que j'avais toujours bien du mal à lacer seule et qui me donnaient beaucoup plus de fil à retordre qu'on pouvait penser).

La plupart de mes robes sont sobres, discrètes. Je ne tiens pas à être le centre des regards, et elles conviennent parfaitement en ce sens. Je ne redoute pourtant pas de porter le pantalon, parfois, en ai deux ou trois en ma possession pour mes déplacements. C'est plus pratique pour chevaucher ou se glisser dans les bois. Mais le tout reste sobre, peu fourni, presque risible. Je n'ai pas de masse de tenues et le rythme de lavages est soutenu pour me permettre de me vêtir toute la semaine sans accroc. Voyager léger est plus facile. Si je reste dans la région, je devrai sans doute m'offrir quelques tenues, pour ne pas paraître dans le besoin ou, pire, sale. Je me mords la langue.

Je range également quelques chapeaux que j'aime bien porter -ils me permettent de me cacher en baissant la tête, si besoin, m'offrent un répit bienvenue en cas de forte foule. Je sors deux ou trois vieux livres, choisis d'en cacher un sous le matelas plutôt que l'exposer sur le bureau comme les autres : mon grimoire. Le livre que j'avais confectionné au fil de mes apprentissages magiques, la plupart datant de l'époque où j'étais encore... humaine ? Je déglutis.

Je glisse ma valise vide dans un coin de l'armoire bien trop peu remplie pour y économiser de la place. Enfin, j'avise l'heure, m'autorise à retirer chapeau et chaussures pour m'asseoir un moment sur le lit.

Mes pensées n'ont de cesse de revenir à Stefan et à la menace que son travail représente pour moi. S'il est si observateur et qu'il remarque quelque chose chez moi, je risque gros. Mon coeur remonte dans ma gorge. J'attrape l'un des livres emportés pour m'y plonger, préférant ne pas trop réfléchir pour le moment. Je devrai me montrer prudente et trouver un autre endroit où loger au plus vite.

Enfin, il est l'heure. Je remets mes chaussures, glisse le chapeau sur ma tête. Pas de miroir. Je me mords la lèvre, tant pis. Je songe à en ramener un, décide que c'est inutile puisque je ne compte pas m'attarder. Je me glisse dans le couloir, ne peux malgré moi pas m'empêcher de me faire discrète et file en douce sans l'avoir croisé. Je traverse l'allée en sens inverse, franchis la grille que je referme derrière moi, et prend une grande inspiration. Lorsque je rouvre les yeux, c'est pour prendre le chemin du centre, ignorant du mieux que je peux le malaise déjà grandissant à la simple idée de devoir côtoyer la foule. Je cache mon regard sous mon chapeau, traverse la ville en vitesse pour rejoindre la bibliothèque. J'enlève mon chapeau à l'entrée, salue Miranda et prends mon poste sans plus tarder.

© codage par lea-angels



Revenir en haut Aller en bas
Stefan Salvatore
Stefan Salvatore

Carte d'identité
Ville actuelle: Flamdone.
Description Physique:
Relations du personnage:
Vampire
Vampire
Messages : 67
Date d'inscription : 23/08/2013
MessageSujet: Re: Tout perdre, une fois de plus... Tout ? Peut-être pas, finalement... [PV Stefan] Tout perdre, une fois de plus... Tout ? Peut-être pas, finalement... [PV Stefan] Icon_minitimeDim 21 Juil - 0:52



TOUT PERDRE, UNE FOIS DE PLUS... TOUT ?❞
A la rencontre d'une étoile
Avec Vasilissa.



Je me perds dans la contemplation du plafond, reviens à moi en entendant mon invitée sortir. Je ne m'étonne pas de sa fuite, la sait indépendante. A chacun son travail et ses obligations. Toutefois, sa discrétion me surprend. Parfaitement silencieuse ou presque, elle quitte les lieux sans remous. J'ai presque dans l'idée que tout n'a été qu'un rêve, qu'après avoir cligné des yeux, toutes les traces de sa présence ici disparaîtront. Je me retiens d'aller vérifier, n'ose pas seulement imaginer poser la main sur la poignée de la pièce qui est, pour l'heure, sienne. Ce n'est pas un rêve. Je me lève, tourne en rond. Divers sujets mineurs viennent me tracasser, m'encombrent l'esprit. Je comprends bien que je panique, ai du mal à gérer la situation. C'était toutefois mon souhait et je n'ai pas changé d'avis. Je me devais de l'aider, le voulais. Maintenant, il me faut assumer, me calmer. J'inspire, arrête de m'agiter. Bon. C'est déjà ça. Je fais le tour de mon domicile, vérifiant - un peu tardivement, soit - que rien ne traîne, que tout indice concernant ma condition ou objet privé ne puisse pas être vu. Les pièces ne sont ni sales ni en désordres. Il n'y a de traces de sang ou autre nul part. Le seul vrai problème, puisqu'il y en a un, c'est bien la nourriture.
Je me mords la lèvre, regrette de ne pas connaître davantage ses goûts. Il me faut bien préparer à manger, avoir de quoi la nourrir. Ma cuisine n'a pas servi depuis des lustres, je ne sais même pas si je suis encore capable de préparer quoi que ce soit de potable. L'angoisse remonte - je la combat au mieux. Après tout, si je n'essaie pas, ce sera pire. Je fais le tour de ma bibliothèque, trouve un livre de cuisine poussiéreux. Les filaments blanchâtres se déploient dans l'air quand je l'ouvre et, si je devais respirer, je subirais très certainement une quinte de toux. Alors... Mes doigts effleurent le sommaire, en quête d'un plat assez consistant mais pas non plus trop rustique. Ce que je sers dois au moins être aussi bon que ce dont elle a l'habitude - encore un élément inconnu - et surtout, de pas s'apparenter avec des plats d'auberge. Je veux viser plus haut, faire mieux. Le pari n'est pas gagné.. Je ne baisse pourtant pas les bras, accepte ce défis.
Je reviens de mes courses en ville les bras chargés d'ingrédients. Certainement trop. J'ai pu m'emballer. Je grimace, gêné, ne sais que faire de tout ça. La table du salon déborde, la cuisine n'étant pas assez spacieuse pour tout y entreposer. J'essaie de me mesurer, y parviens à moitié. Petits fours, ragoût, rôtie et pommes de terres sautées, flanc et crème à la liqueur. Voici le menu sur lequel j'ai finalement, et après bien des tergiversations, de la lecture et des essais, arrêté mon choix. Le plus gros est fait mais, ne connaissant pas ses horaires - un détail dont je me suis rendu compte il y a peu, je réalise l'ampleur des dégâts. Le salon est en désordre et la cuisine... Mieux vaut ne rien dire à son sujet. La scène a doit bien avoir quelque chose de comique : un vampire courant en tout sens pour nettoyer sa demeure... Je soupire, retiens de peu un commentaire désobligeant envers ma propre personne et, découvrant ma chemise tachée, fais un brin de toilette et me change rapidement.
J'aimerai être utile, qu'il lui soit possible de manger et de se reposer après sa journée de travail... Le repas sera-t-il prêt à temps ? La nourriture sera-t-elle à son goût ? J'ai beau avoir suivi les recettes à la lettre - malgré, parfois, la tentation de juger les épices au nez, ce qui aurait été un désastre me concernant - et goûté le tout, je ne suis pas certain de moi. Mes papilles ne sont plus ce qu'elles étaient... Et, franchement, je n'ai aucune idée de ses goûts. J'ai seulement glané l'information qu'elle travaille dans la bibliothèque de la ville... dont je ne connais, évidemment, pas les horaires. Le tout devrait être plus que seulement mangeable, oui, mais.. Je ne sais pas. J'aurai voulu être sûr de moi, être en mesure de faire les choses biens. M'essuyant les cheveux, je croise mon reflet dans le miroir, secoue la tête. Voilà que je perds plus ou moins la tête. Pour une presque inconnue. Une humaine, qui plus est. Je secoue la tête, me redresse, ayant cru entendre un bruit. Je me mords la lèvre, abandonne la serviette sur mon lit, regagne la cuisine en tendant le cou ;

- Vasilissa ?


Revenir en haut Aller en bas
Vasilissa
Vasilissa

Carte d'identité
Ville actuelle: Flamdone
Description Physique:
Relations du personnage:
Animagus
Animagus
Messages : 47
Date d'inscription : 12/01/2014
MessageSujet: Re: Tout perdre, une fois de plus... Tout ? Peut-être pas, finalement... [PV Stefan] Tout perdre, une fois de plus... Tout ? Peut-être pas, finalement... [PV Stefan] Icon_minitimeLun 22 Juil - 21:34
Tout perdre, une fois de plus...



L'heure tourne. Ma journée se passe sans autre accroc, je la passe à remettre des livres en place et à guider les égarés dans les allées. La fermeture approche, les visiteurs se font rares. Miranda m'autorise à prendre congé un peu avant l'heure ; je me liquéfie sur place. Je la remercie vaguement, m'attarde entre les étagères. Une angoisse me ronge doucement, je m'inquiète de ma soirée, ai peur de rentrer. De ce qui m'attend. De comment agir. De comment ne pas froisser mon hôte. Il veut que je sois naturelle, fasse comme chez moi ; je ne sais m'y résoudre. Je me ronge la lèvre, finis de remettre un ou deux livres en place en tentant de retarder l'inévitable. Mais c'est l'heure. J'attrape mon chapeau d'une main légèrement tremblante, salue ma supérieure et m'éclipse en silence, cache mon visage sous le rebord de mon couvre-chef.

Pour une fois, la foule ne me dérange pas tant que ça. Je la traverse sans vraiment m'en rendre compte, suis bien trop angoissée par ce qui m'attend. J'hésite vaguement à m'attarder en ville jusqu'à une heure indécente pour ne pas avoir à le croiser, n'ose pas lui faire cet affront. La boule au ventre, je pousse la grille de son jardin. Je traverse l'allée, m'arrête sur le perron. Devrais-je frapper avant d'entrée ? J'hésite. Ne sais décemment pas comment agir. "promettez-moi de vous y conduire comme dans votre propre résidence et non comme simple invitée." Ses mots résonnent encore dans ma tête. Je me mords la lèvre, inspire profondément pour tenter de me calmer un peu, et m'aventure à entrer, tente de faire le moins de bruit possible, trop angoissée à l'idée de le déranger, l'importuner ou que sais-je. Aussitôt, un délicat fumet me prend le nez. Surprise, la porte claque un peu trop fort dans mon dos, je me mords la lèvre, tente de filer discrètement jusqu'à ma chambre ; mauvaise idée, Stefan sort de la sienne.

- Vasilissa ?

Je lui offre un petit sourire gêné le salue d'un élégant signe de tête en tentant d'y cacher mon trouble :

- Stefan.

Il me bloque le passage jusqu'à ma chambre ; aucune retraite possible. J'attends donc anxieusement la suite, lisse les plis de ma robe, mal à l'aise.


© codage par lea-angels



Revenir en haut Aller en bas
Stefan Salvatore
Stefan Salvatore

Carte d'identité
Ville actuelle: Flamdone.
Description Physique:
Relations du personnage:
Vampire
Vampire
Messages : 67
Date d'inscription : 23/08/2013
MessageSujet: Re: Tout perdre, une fois de plus... Tout ? Peut-être pas, finalement... [PV Stefan] Tout perdre, une fois de plus... Tout ? Peut-être pas, finalement... [PV Stefan] Icon_minitimeMer 24 Juil - 18:50



TOUT PERDRE, UNE FOIS DE PLUS... TOUT ?❞
A la rencontre d'une étoile
Avec Vasilissa.



Mes sens ne m'ont effectivement pas trompés et je la découvre à l'intersection, se dirigeant selon toute vraisemblance vers sa chambre. Elle vient à peine de quitter le travail si j'en juge à son allure, est définitivement nerveuse. Elle m'offre un signe de tête plein de manières. Mon sourire se fait moins appuyé, je retiens une expression plus soucieuse, hoche la tête pour y répondre. Ce n'est pas forcément de cette façon que je voyais la chose. Mais... soit.

- Stefan.

Elle lisse son vêtement, ne me regarde pas dans les yeux. Je lui bloque visiblement le passage, lâche les encadrements de la porte de ma chambre et m'y recule légèrement.

- Tout s'est bien passé ?

Je demande plus par politesse qu'autre chose, ajoute :

- Vous n'avez pas eu de problèmes pour retrouver votre chemin ?

J'imagine que non - ou assez peu - puisque la voilà, ne peut toutefois pas m'empêcher de prendre, à ma façon, de ses nouvelles. Je sens qu'elle n'est pas forcément d'humeur à bavarder - est-elle seulement de ce type de personnes ? - m'empêche à grand-peine de grimacer. Je ne veux pas paraître insistant, seulement.. Je ne peux pas faire comme si de rien n'était, comme si nous étions voisins, dans un hôtel ou une auberge. Ce n'est pas le cas. Je suis soit son hôte soit.. son colocataire. Ce qui, à mon sens, appelle un peu plus de considération, ne peut subvenir en s'ignorant ou s'évitant.
J'ai beau apprécier sa compagnie, son malaise me gagne. Je déglutie - il aurait certainement été préférable que je me taise. Je ne suis pas habitué de ce genre d'interactions, mes interlocuteurs acceptant généralement de se livrer, de partager ; au moins dans le cadre de mes études de terrain. Une odeur me sort de ma transe et un demi juron m'échappe -

- Je reviens !


Je rejoins rapidement la cuisine, peste contre mon inattention et sauve la nourriture restée sur le feu. Je veille à ce que pareil incident ne se répète pas, soupire. Sans complètement quitter la cuisine, je demande :

- Dites.. Vous n'avez pas d'allergies ou de régime alimentaire particulier ?


Je me mords la lèvre, redoute une réponse qui mettrait mes plans à l'eau. D'un autre côté, mieux vaux être préparé - il est peut-être encore temps de tout rattraper si besoin est. J'ai juste l'espoir de ne pas avoir à le faire. Après tout, mes choix sont restés plutôt simples, histoire d'éviter ce genre de situations. Mais tout de même... On est jamais trop prudent, pas vrai ? Mes mains ne parviennent pas à rester immobiles - je quitte le chambranle de la cuisine pour m'y enfoncer un peu plus, remuant le contenu de telle casserole ou arrangeant quelques pots. Autant pour ne pas la submerger de mots...

Revenir en haut Aller en bas
Vasilissa
Vasilissa

Carte d'identité
Ville actuelle: Flamdone
Description Physique:
Relations du personnage:
Animagus
Animagus
Messages : 47
Date d'inscription : 12/01/2014
MessageSujet: Re: Tout perdre, une fois de plus... Tout ? Peut-être pas, finalement... [PV Stefan] Tout perdre, une fois de plus... Tout ? Peut-être pas, finalement... [PV Stefan] Icon_minitimeSam 3 Aoû - 18:00
Tout perdre, une fois de plus...



Il semble remarquer mon trouble, s'écarte légèrement, recule dans sa chambre pour me libérer le passage. Nous tentons de sauver les apparences, faisons tout deux mine de rien quant à ce malaise-là. Je lui en suis gré.

- Tout s'est bien passé ? Vous n'avez pas eu de problèmes pour retrouver votre chemin ?

Je lui adresse un petit sourire, secoue la tête, ouvre la bouche pour lui répondre, mais il m'interrompt après un demi-juron :

- Je reviens !

Il file jusqu'à la cuisine, j'en profite pour m'aventurer dans ma chambre et suspendre mon chapeau : il est inconvenable de le garder en intérieur. Mais puisque je sens bien qu'il n'en a pas terminé avec moi - et qu'il est toujours en attente d'une réponse - je retourne dans le couloir, me rapproche de la cuisine.

- Dites.. Vous n'avez pas d'allergies ou de régime alimentaire particulier ?

Il quitte l'encadrement de la cuisine, y retourne après une hésitation. Le voir occupé me rassure quelque peu ; je redoute cependant de devoir partager un repas en sa compagnie, n'y serai somme toute pas à l'aise. Je l'y rejoins pourtant, m'arrête dans l'encadrement, n'ose pas m'imposer. Je le regarde s'affairer, respire le délicat fumet à plein nez, soupire d'aise. Voilà longtemps que pareil parfum ne m'avait pas été offert ; les plats d'auberges et d'hôtels ne valent sans doute pas ceux d'un foyer... Foyer ? Je réprime un frisson, grimace en détournant les yeux. Si si, j'ai bien un régime alimentaire particulier, mais seulement en pleine nuit. Je fronce le nez ; il me faudra repartir : s'il venait à avoir des soupçons, un seul de nous s'en remettrait tout à fait. Je ne peux décemment pas considérer cela comme un foyer.

- Non, je vous remercie ; aucune allergie, ni de difficulté à retrouver la maison.

Je lui offre un petit sourire, trouve utile d'ajouter :

- Mais vous savez, la prochaine fois, je pourrai m'occuper de cuisiner. Malgré ma vie en auberge, je reste une femme capable.

Un peu de fierté sans doute ; le rôle d'une femme étant derrière les fourneaux, pas celui d'un homme. L'envie, quelque part, d'être considérée comme n'importe quelle autre demoiselle. Je m'empresse pourtant :

- Mais je vous remercie malgré tout. Ça m'a tout l'air délicieux et cela a au moins une odeur exquise.

Je lui souris, les joues légèrement rosées, ne sait pas trop où me mettre, ai somme toute l'eau à la bouche. Je lisse les plis de ma robe, demande en tentant d'apercevoir ce qu'il prépare :

- Est-ce qu'il y a quelque chose que je pourrais faire pour vous aider ?


© codage par lea-angels



Revenir en haut Aller en bas
Stefan Salvatore
Stefan Salvatore

Carte d'identité
Ville actuelle: Flamdone.
Description Physique:
Relations du personnage:
Vampire
Vampire
Messages : 67
Date d'inscription : 23/08/2013
MessageSujet: Re: Tout perdre, une fois de plus... Tout ? Peut-être pas, finalement... [PV Stefan] Tout perdre, une fois de plus... Tout ? Peut-être pas, finalement... [PV Stefan] Icon_minitimeSam 10 Aoû - 1:43



TOUT PERDRE, UNE FOIS DE PLUS... TOUT ?❞
A la rencontre d'une étoile
Avec Vasilissa.



Je passe un coup sur le plan de travail, le nettoie rapidement. Si l'entrée est terminée, le plat doit encore finir de mijoter, et une partie des desserts est à terminer, sinon faire. Je me suis rêvé cuisinier, commence à voir mes limites. Il m'est impensable de me mouvoir à ma guise et à ma vitesse devant elle - l'idée que tout cela soit pour repas m'arrachant presque un sourire. La vie est parfois bien étrange, vous ramène à des extrémités que l'on ne soupçonneraient pas. Je m'assure que la viande ne commence pas à accrocher ou à brûler, touille le ragoût juste après. Bon. Je fais mentalement le point, ne peux pas m'empêcher de remarquer que mon invitée m'a presque rejointe, reste sur le seuil. Je me félicite un instant d'être parvenu à ranger le plus gros - il y avait de quoi inquiéter toute personne censée. Des décennies sans faire à manger... Autant dire que je commence seulement à me dé-rouiller dans la matière. Je note distraitement qu'elle a encore du mal à se montrer à l'aise - ne le sera peut-être pas avant longtemps... voir jamais. La pensée me serre le cœur, comme le dit l'expression, mais je tâche de ne pas trop m'en faire. Il n'est après tout pas en mon pouvoir d'influencer ce genre de choses. Enfin, je le pourrai, peut-être. Pas que je le veuille. La chose n'étant pas de mon recourt, je dois essayer de passer outre, d'agir "normalement". Comme s'il y  vait quoi que ce soit d'habituel dans la situation actuelle.

- Non, je vous remercie ; aucune allergie, ni de difficulté à retrouver la maison.

J'hoche la tête, quitte un instant mes fourneaux pour lui lancer un sourire. Je me détends, suis reconnaissant au hasard de ne pas me mettre davantage de bâtons dans les roues. C'est, pour moi, une très bonne nouvelle. A ma surprise, elle poursuit presque aussitôt :

- Mais vous savez, la prochaine fois, je pourrai m'occuper de cuisiner. Malgré ma vie en auberge, je reste une femme capable.

Je reste quelques secondes immobile, ne sais pas bien comment réagir. Ai-je fais quelque chose qu'il ne fallait pas ? Il me fallait pourtant trouver de quoi la - pour le respect des illusions, nous - nourrir, sinon quel hôte aurais-je été ? Elle a travaillé toute la journée, pas moi. Je connais de plus ma cuisine et mes ustensiles, n'ai pas à trop me soucier de mes dépenses en ce qui concerne les ingrédients. Je sais qu'il m'aurait été impossible de rester assis les bras croisés en supposant que cette tâche lui reviendrait. Je ne veux toutefois pas la froisser, ai peur de mettre le doigt sur un potentiel point sensible. Je déglutie, juste à temps pour qu'elle ajoute quelques mots :

- Mais je vous remercie malgré tout. Ça m'a tout l'air délicieux et cela a au moins une odeur exquise.

Elle semble plus gênée qu'outrée, ce qui me redonne un peu de contenance. Bon, pas de faux pas diplomatique, ce n'est pas négligeable - et encore, nous n'avons passé ni le premier repas ensemble, ni la première journée. Je lui adresse un sourire, veille à ce que mes cuissons se déroulent sans anicroches. Ce serait bien trop bête de tout gâcher là, devant elle qui plus est. Je n'ai pas dans l'envie de lui donner une mauvaise opinion de mes compétences... Loin de là.

- Est-ce qu'il y a quelque chose que je pourrais faire pour vous aider ?

Elle lisse les plis de sa robe, ne semble pas parvenir à tenir en place. J'accepte donc sa requête sans grand mal :

- Vous savez, ce n'est pas une obligation - si vous le voulez... pourquoi pas. Nous pouvons très bien nous partager la préparation des repas. Je marque une petite pause, poursuis : Les desserts ne sont pas encore terminés, j'accepte votre aide avec plaisir. Il faut finir d'assaisonner le rôtie et le ragoût et surveiller leurs cuissons.

Je m'écarte pour lui donner une vision d'ensemble des plats, les énumère :

- Les petits fours sont prêts, les pommes de terre aussi, le flanc est en train de refroidir, il ne me reste qu'à achever la crème à la liqueur.

Je désigne ce faisant ma préparation et le citron que je dois encore priver de son zeste, reviens rapidement à mes marmites.

- Venez, dîtes-moi ce que vous pensez du ragoût ? Attention, c'est encore très chaud.

Je lui tends la cuillère en bois, la lui abandonne pour prendre place devant le plan de travail, m'occupe rapidement de mon citron - peut-être trop. En voulant regarder sa réaction, je me coupe, retiens un juron pour porter mon doigt à mes lèvres. Le réflexe est peut-être mauvais ; je lui tourne légèrement le dos, essaie de prétendre qu'il ne s'agit que d'une légère maladresse, et pas d'une coupure plus conséquente, pour un humain lambda. Je relâche mon doigt, le passe négligemment sous l'eau. La coupure n'est déjà presque plus visible, plus de traces de sang...

Revenir en haut Aller en bas
Vasilissa
Vasilissa

Carte d'identité
Ville actuelle: Flamdone
Description Physique:
Relations du personnage:
Animagus
Animagus
Messages : 47
Date d'inscription : 12/01/2014
MessageSujet: Re: Tout perdre, une fois de plus... Tout ? Peut-être pas, finalement... [PV Stefan] Tout perdre, une fois de plus... Tout ? Peut-être pas, finalement... [PV Stefan] Icon_minitimeDim 11 Aoû - 22:53
Tout perdre, une fois de plus...



Mes mots semblent le raidir ; il ne sait pas comment interpréter mes paroles. Je m'empresse de le rassurer, le remercie pour le repas, ce qui semble le détendre à nouveau. Entre deux sourires, il s'affaire autour de sa cuisine, remue un contenu, secoue un autre... J'observe sa danse en silence, lisse les plis de ma robe, cherche que regarder pour ne pas l'offenser, ne pas le suivre des yeux. Il prend la parole, ramène mes yeux gris sur lui :

- Vous savez, ce n'est pas une obligation - si vous le voulez... pourquoi pas. Nous pouvons très bien nous partager la préparation des repas. Je hoche la tête, suis contente de ne pas l'avoir froissé. Il enchaîne : Les desserts ne sont pas encore terminés, j'accepte votre aide avec plaisir. Il faut finir d'assaisonner le rôtie et le ragoût et surveiller leurs cuissons.

Il s'écarte, énumère ses plats ; mes yeux s'agrandissent peu à peu. Bon sang, mais... je n'en attendais pas tant ! Un simple rognon de pain m'aurait largement suffit ; je ne suis pas difficile.

- Les petits fours sont prêts, les pommes de terre aussi, le flanc est en train de refroidir, il ne me reste qu'à achever la crème à la liqueur.

Visiblement, c'est un véritable festin qu'il m'offre. Mes joues rosissent légèrement. Depuis combien de temps s'affaire-t-il de la sorte ? Est-ce une habitude, de pareils repas ? Je suis sans doute trop habituée aux plats d'auberge, ne sait plus ce qu'est la norme. L'eau me monte à la bouche, et je m'en trouve coupable, me demande si ce serait mal vu. Voilà longtemps que je n'ai pas eu droit à tant de prévenances, m'en trouve bien alléchée. Il me propose d'abord un toit, m'offre désormais un repas digne d'une reine... Je déglutis ; heureusement, il me tire hors de mes pensées.

-  Venez, dîtes-moi ce que vous pensez du ragoût ? Attention, c'est encore très chaud.

Il me tend une cuillère, je le rejoins en quelques enjambées, m'en empare ; il se détourne s'occuper de ses citrons. Je souffle doucement, teste du bord des lèvres la température avant de m'aventurer à goûter. Je garde ma lampée en bouche une seconde, la passe sur le palais, analyse ce que je perçois. Il est déjà délicieux ; il me semble pourtant manquer quelque chose. Je cherche dans ma mémoire, énumère les herbes que je n'ai plus utilisées depuis des décennies, cherche dans ma mémoire celle qu'il me faudrait.

Un geste brusque de Stefan me tire de mes pensées, il porte un doigt à ses lèvres, se détourne. L'odeur du sang. La panthère le fixe, s'accroupit en silence, retient un ronronnement en agitant la queue.

- Tout va bien ? Vous vous êtes coupé ?

Je m'inquiète, m'approche pour voir. Rien. Mes sourcils se froncent. Et l'odeur ? Je ne l'ai pas rêvée... N'est-ce pas ? La panthère le dévisage, inquisitrice. Cette fois, son ronronnement est sourd, se rapproche davantage d'un grondement peut-être. J'inspire, tente de la contenir. C'est trop tôt, beaucoup trop tôt. Il serait désastreux de la laisser m'échapper ici. Elle ne semble pourtant pas vouloir bouger, se contente de l'observer de ses yeux dorés, balayant lentement le sol de la queue. Je feins l'innocence, prends un ton égal, plus léger.

- Que s'est-il passé ? Plus de peur que de mal ?

Je cherche ses yeux, abandonne bien vite, les détourne. Je regarde une dernière fois sa main, pensive. J'avise enfin la cuillère toujours dans la mienne, puis le ragoût qui mijote doucement. Je décide de ne pas m'attarder davantage sur ce qui ressemble à une simple frayeur ; reste tout de même, quelque part, perturbée par l'événement. La panthère n'en perd pas une miette. Je m'enquis, revenant à sa première demande ; ce que je pense du ragoût :

- Est-ce que... Je peux ? Il est délicieux, n'en doutez-pas. Mais comme vous l'avez vous-même dit, il manque encore un peu d'assaisonnement. Vous auriez de la sauge, peut-être ? Ou des baies de Genévrier ?


© codage par lea-angels



Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
MessageSujet: Re: Tout perdre, une fois de plus... Tout ? Peut-être pas, finalement... [PV Stefan] Tout perdre, une fois de plus... Tout ? Peut-être pas, finalement... [PV Stefan] Icon_minitime
Revenir en haut Aller en bas
Tout perdre, une fois de plus... Tout ? Peut-être pas, finalement... [PV Stefan]
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant
Sujets similaires
-
» Une rencontre pacifique, pour une fois... [Pv Damon]
» Stefan, un vampire qui revient de si loin..
» Stefan, un vampire qui revient de loin..
» Les annonces de Stefan, attention, on oublis pas de lire le journal !
» On ne vous a jamais dit que la curiosité était un vilain défaut ? [PV Stefan Salvatore]



Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum

Le Sang de nos Coeurs :: Côté RPG :: Flamdone :: Les Rues :: L'Auberge-
Sauter vers: