Chaque religion a ses propres dieux et déesses, qu'ils soient unique ou multiples. Ils ont tous différents rôles, surtout dans les religions nordiques, romaines, grecques. Certains ou certaines sont vénérés par les sorciers et sorcières pour de bonnes choses, en autre en utilisant la magie blanche, d'autres le sont pour des desseins néfastes, pour faire le mal avec de la magie noire. Des dieux et déesses ont parfois deux côtés : un côté positif et un côté négatif. C'est le cas de la déesse Hécate, la déesse protectrice liée aux cultes de la fécondité.

Au début de la religion grec vivait les Titans et les Titanides. Persés, fils titan de Cryos et Eurybié, et Astéria, fille titanide de Coeos et de Phebé, eurent une fille, Hécate. Elle était une divinité bienfaisante. Puissante déesse à la fois dans le ciel, sur la terre et sur la mer, elle donnait ou refusait les richesses, la victoire, la gloire, la sagesse. Elle présidait sur la navigation et veillait à la prospérité des enfants et des troupeaux. Quand vint le jour où Zeus prit le pouvoir, elle conserva sa puissance. Elle présente deux aspects aspects : Déesse souveraine du royaume ténébreux des enfers, et Déesse nocturne et magique.

Sous le premier aspect, elle est accompagnée de chiens dévorants, et préside les purifications et les expiations. Elle y porte divers surnoms, comme Amaimacetos basileia (reine invincible), Chthonia (souterraine)... Sous le second, elle préside aux enchantements, aux incantations. Elle envoie sur la terre les monstres et les démons évoqués des enfers. C'est elle qui enseigne les arts magiques et les magiciens font souvent référence à elle. Elle suscite les cauchemars et les terreurs nocturnes. Elle suivait de très près les incantations des sorciers et sorcières. Un jour qu'elle regardait la terre d'un œil vigilant et d'une écoute attentive, elle entendit une prière à son attention :

« C’est toi, Hécate, que je vénère,
C’est ton chant qui résonne dans la nuit
Accompagnant la beauté de la Lune Mère
Dans ses métamorphoses éternelles et infinies.

A la croisée de tous les chemins tu veilles,
En Gardienne des voyageurs qui te célèbrent,
Tu nous montres tes merveilles
Et nous assures contre les pièges de l’Erèbe.

Déesse de la magie, suprême sorcière,
Décris-moi les mystères et leurs couleurs,
Les vérités insondables de l’Univers
Afin que je préserve mon cercle du malheur.

Déesse de lumière, des ombres aussi,
C’est à toi que sont dévolus les morts
Après qu’ils aient quitté le lit de la vie,
Victimes du destin ou du mauvais sort.

Hécate, protège-moi et apprend-moi !
Rassemble et illumine mes ombres
Pour qu’équilibre soit de mon être la loi,
Que règnent blanc et noir dans la pénombre.

Enchaîne la peur à la volonté, au courage
Qu’elle ne soit plus synonyme de perdition,
Mais qu’elle soit cette arme sauvage
Brisant les obstacles me séparant de la raison.

Dissous la colère dans la froide détermination,
Que sa flamme ne me consume plus comme avant,
Que la rage laisse place à la lente réflexion
Qui me permettra de trouver le meilleur cheminement.

Laisse la tristesse s’évanouir dans le néant,
Permet-moi de l’accepter, puis de la changer,
Qu’elle devienne ce souvenir tout puissant,
Sèche mes larmes que je vois le futur arriver.

Brise mon impatience et cette insouciance,
La plus brillante de toutes les ombres pernicieuses,
Elle me précipite dans le gouffre de la souffrance,
Libère-là et lie-là à la lumière de l’harmonie généreuse.

Déesse de la nuit, telle est la raison de ma soumission,
Grande et belle Hécate, accorde-moi cette force,
Mène-moi sur les sentiers de la compréhension,
Dans la sincérité de cette dévotion qui sans cesse se renforce. »

Hécate avait le droit de s'incarner dans le corps d'une humaine pour une journée. Zeus l'avait fait pour avoir de nombreux enfants. Elle s'incarna alors dans la sorcière et exauça sa prière...

Un pleure se fit entendre en cette nuit de nouvelle lune. Un garçon venait de naître alors que ses parents avaient à maintes reprises essayé d'enfanter. Mais ce jour était arrivé et les parents étaient emplis de bonheur. Seulement, ce garçon serait spécial. Né de l'union d'un indien et d'une sorcière, il avait acquis les cheveux noir de jais de l'un, et les yeux bleus océans de sa mère.

Seulement, son enfance devint difficile. Il devint évident que pour les autres sorcières et sorciers, il n'était pas du tout comme eux. Plusieurs fois, ils l'associaient aux démons, aux êtres anormaux. Mais ses parents réussirent à accorder une chance à cet enfant. Sa mère semblait avoir un secret lié à sa naissance, mais personne n'était au courant de tout cela. L'enfant grandit, il était nommé Arthas. Ses pouvoirs apparurent trop tôt, à l'âge de trois ans, au goût des autres, mais il était la fierté de ses parents. Seulement, ces derniers finirent bientôt par craindre pour sa vie.

Ayant souvent des accès de colère, sa magie échappait à son contrôle. Elle était puissante et bientôt il fut évident qu'il allait devoir grandir à part. Pour le moment, il n'y avait eu aucun blessés, aucun mort. Mais ce laps de temps fut de courte durée. Alors que des enfants légèrement plus vieux qu'Arthas l'embêtait, celui-ci explosa de colère en cherchant à se défendre. Du feu partit de ses mains et brûla si violemment ses camarades que ceux-ci moururent. Arthas tomba à genoux au sol en murmurant devant les corps calcinés :

« Par la déesse Hécate, mais qu'ai-je fait ?... »

Il avait six ans quand tout ceci était arrivé. Un conseil des sorciers et sorcières fut invoqué. Ils n'avaient pas d'autres choix que de délibérer sur cet enfant étrange et puissant qui mettait la vie des autres en péril. Le résultat de ce conseil tomba alors : ses parents et lui furent forcés de s'exiler...